Dans le cadre des manifestations scientifiques marquant l’année de la Saison croisée France-Brésil, cette journée d’études a pour but de proposer une réflexion conjointe sur l’évolution du Fonds Raymond Cantel depuis 2018. Cette année, le cordel, la littérature decolportage brésilienne, a été inscrit dans la liste du patrimoine culturel immatériel brésilien, avec ses biens connexes, la xylogravure et la déclamation performative (« cantoria »).
Avec environ 5 000 livrets de poèmes de littérature de cordel, le Fonds Raymond Cantel est le plus grand fonds de l’Europe et l’un de plus grands au monde. Depuis la reconnaissance du cordel en tant que patrimoine culturel brésilien, l’importance de ce fonds pour les relations France-Brésil est devenue une évidence. Le processus de patrimonialisation du cordel doit beaucoup aux actions menées par Raymond Cantel (1914-1986) en tant qu’intermédiaire entre les artistes locaux et les institutions brésiliennes et françaises. Cet ancien professeur de portugais et doyen de la Faculté de Lettres et Langues de l’Université de Poitiers fait partie de l’historiographie du cordel, son nom figurant dans des documents officiels du gouvernement brésilien sur ce registre patrimonial.

Programme

Pendant le déroulement de cette journée d’étude, la salle des Conférences de la MSHS accueillera une exposition sur l’œuvre du poète et xylograveur Dila
de Caruaru, conçue par la chercheuse et curatrice d’art Milla Pizzignacco à partir de documents du Fonds Raymond Cantel. Elle sera montée ensuite
du 17/2 au 15/3/2025 à la Bibliothèque Universitaire Lettres – Sciences humaines (« La Ruche »), bâtiment A2. Quelques traductions de livrets de poèmes de Hamurabi Batista portant sur l’histoire brésilienne contemporaine accompagneront l’exposition (réalisation des étudiants en LEA-Portugais sous la coordination de Sandra Teixeira).