Dans le cadre de l’axe 3 « Innovation, industries culturelles et valorisation du patrimoine »  du CPER-INSECT,  Hugues Marquis et Laetitia Perret organisent  la journée d’étude :
« L’image dans les manuels scolaires de l’école de Jules Ferry à aujourd’hui »
le mercredi 9 novembre 2016
sur le site de la Charente (Amphi)
de l’ESPE de l’Académie de Poitiers
Cette journée d’étude s’inscrit dans le projet «valorisation du patrimoine scolaire» du  Thème 2  » Valorisation culturelle et éducatives des données patrimoniales numérisées ». Il s’agit de valoriser le fonds pédagogique hérité des écoles normales primaires de La Rochelle, Poitiers, Angoulême et Niort, pour en faire un objet d’étude en tant que patrimoine d’éducation.
La place de l’image dans les manuels scolaires est aujourd’hui majeure, quel que soit la discipline, le niveau (primaire, collège, lycée), ou les usages, mais il n’en n’a pas toujours été ainsi. Si l’on regarde l’évolution sur un siècle, on voit la place de l’image s’affirmer, jusqu’à devenir envahissante dans certains ouvrages qui recourent à une présentation toute en image, dans le cadre de la double page qui semble aujourd’hui devenue une norme pour les éditeurs de manuels scolaires.
Cette place grandissante de l’image s’explique en partie par des raisons esthétiques. Pour les éditeurs de manuels scolaires, un livre doit être attractif, il doit être beau. Dans le monde du marketing et de la publicité, on sait que, pour un support papier, l’attention est principalement attirée par les images. Ainsi, c’est l’attraction qu’exercent les images sur le lecteur d’un manuel scolaire, qui peut le conduire sur le contenu. Des critères quantitatifs comme la place (surface, nombre) occupée par les images dans le manuel, mais aussi des critères qualitatifs (image couleur plutôt qu’en noir et blanc, œuvre réalisée par un artiste), traduisent ce choix. Les images présentes dans les manuels sont de toutes natures : photographie ou dessin, affiche ou œuvre d’art, rendant compte du réel ou reconstitution… La place de l’image dans les manuels scolaires reflète aussi un contexte culturel: l’omniprésence de l’image dans notre société.
Cette réflexion sur la place occupée par l’image amène à questionner la fonction de ces images. Elle est différente selon les disciplines. En Histoire-Géographie, les images sont souvent des supports pédagogiques à part entière, documents source ou reconstitution permettant d’abord l’acquisition de savoirs, mais aussi la mise en oeuvre d’une approche critique des sources ou de leur interprétation, ainsi qu’un travail sur des compétences spécifiques à la discipline (« capacités »). En langues vivantes, les images sont utilisées le plus souvent en illustration d’un texte, permettant de faciliter sa compréhension. En Sciences, les images peuvent rendre compte des étapes d’une expérience, de l’observation de phénomènes. En Français, dans les manuels de littérature de type anthologie, les images peuvent avoir une fonction uniquement illustrative. En Mathématiques, des dessins d’objets accompagnent les problèmes posés ou une image saynette peut illustrer un problème et poser la situation par le dessin. C’est aussi la fonction des images qui va conditionner la place variable qu’elles occupent selon les champs disciplinaires : relativement faible en Mathématiques et en Français, jusqu’à 70 à 80% de la place de la double page en Histoire- Géographie ou en Sciences.
Cette journée d’étude, qui explorera différents champs disciplinaires, s’interrogera sur la place des images dans les manuels scolaires, dans une perspective comparative passé-présent (manuels scolaires anciens et récents) et leur rôle dans la construction d’une didactique des disciplines.

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