L’université de Poitiers s’est vue attribuer en novembre le premier réseau de recherche régionale en Nouvelle Aquitaine sur la bande dessinée. Le réseau comprend les six universités de la région, la Cité Internationale de la Bande dessinée et de l’Image, l’EESI, Magelis… Ce réseau, unique en France, permettra, pour la première fois, d’assurer la pleine visibilité de la bande dessinée comme objet d’intérêt à la fois pour les sciences humaines, les sciences sociales et les sciences fondamentales.

Originalité

Actuellement le contexte s’avère particulièrement favorable car l’année 2020 sera l’année de la BD (le « slogan officiel » étant La France aime le 9e art) et il convient d’occuper une place sur la scène nationale en favorisant la structuration régionale autour d’équipes et de chercheurs universitaires, mais aussi de partenaires jouant un rôle majeur dans le domaine de la BD et de l’image. La bande dessinée permet aussi, à un titre ou à un autre d’irriguer les territoires. Parmi les enjeux, il conviendra aussi, selon le rapport reçu par le ministre de la Culture, « d’assurer un plus fort rayonnement de la bande dessinée française dans le monde » et nul doute que l’Université de Poitiers permettra à la région Nouvelle Aquitaine de jouer le premier rôle.

Il est piloté par la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société et placé sous la responsabilité de Frédéric Chauvaud, professeur d’histoire contemporaine, membre du Criham, directeur de la MSHS et directeur scientifique du réseau.

Quatre axes principaux

Le réseau BD comprendra, quatre axes principaux qui seront co-construits : le premier traitera plus spécifiquement de ce qui se rapporte à la lecture, à la compréhension et aux interactions en mobilisant aussi bien les connaissances apportées par l’oculométrie que les observations sur l’efficacité de communication et l’expérience de lecture. Le deuxième s’attachera aux écritures transmédiatiques et plus particulièrement aux circulations et aux transformations de la BD jeunesse. Le troisième abordera les enjeux sociétaux en portant attention à la question des auteurs, à la place des femmes, au traitement de certaines maladies, à la sécurité environnementale. Le dernier prendra en compte les questions de BD et de la transmission en privilégiant l’enseignement des sciences mais aussi à l’éducation (y compris la E-education).

Principaux objectifs

Le réseau se fixe cinq objectifs principaux :

– Structurer la recherche à l’échelle de la région et la rendre visible à l’échelle internationale

– Coproduire et participer à des projets de recherche avec le monde non-académique

– Faire de la bande dessinée un enjeu social et un levier économique pour la Région Nouvelle Aquitaine

– Transférer vers les acteurs économiques et le grand public, et en particulier permettre à un public jeune d’être sensibilisé aux questions sociétales et de se les approprier par l’analyse et la création.

– Disséminer la connaissance scientifique par une stratégie de publications académiques, de formation et de diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle sur l’ensemble du territoire.

Le réseau a donc pour visée de structurer la recherche mais aussi de jouer un rôle majeur en 2020, décrétée année de la BD par le ministre de la Culture. Il viendra en soutien à des manifestations de valorisation : expositions, organisation de procès de personnages de bande dessinée, café-BD, les Rencontres d’Angoulême : Penser et comprendre la bande dessinée… Favorisera les rencontres, la venue de professionnels et de créateurs.

Partenaires


  • La vie étudiante continue sur les réseaux sociaux !