Sirandou Cissokho, nouvelle responsable administrative et financière
Titulaire d’un Master 2 en Management de l’innovation et du développement des Ressources Humaines, j’ai acquis une solide expérience en tant que Responsable des ressources humaines au cours des 4 dernières années. Par ailleurs, j’ai travaillé dans le milieu du médico-social (IME/FAM), où j’ai développé des compétences en gestion administrative, organisation, et communication, paie, formation et relations sociales. J’ai rejoint la MSHS avec des missions incluant la gestion des agendas, la préparation des documents administratifs, l’organisation des réunions, la gestion des missions, le pilotage et le suivi budgétaire, et la coordination avec les différents services de l’établissement. Vous pouvez me trouver dans le bureau 1.29 de la MSHS pour répondre à toutes vos questions concernant l’administration et le suivi budgétaire.
À l’occasion des 80 ans de la mort d’Antoine de Saint Exupéry, la MSHS a organisé le colloque « Saint Exupéry : la fabrique des héros ». Cette manifestation a rassemblé pendant trois jours (du 6 au 8 novembre 2024) des spécialistes internationaux de cet auteur, chacun décrivant sa vision de Saint Exupéry ou de son travail à la lumière de sa discipline (littérature, linguistique, histoire, photographie). Quatre sessions de communications (Le Petit Prince : un héros en miniature ? ; Héros malgré lui ; Devenir un héros ; L’écriture de l’héroïsme) ont permis de mieux cerner la figure des héros dans l’univers de Saint Exupéry, qu’il s’agisse des personnages dans ses créations ou de lui-même.
Le colloque a été réalisé en partenariat avec la Médiathèque François Mitterrand de Poitiers qui a accueilli la très belle conférence inaugurale proposée par Alban Cerisier, chartiste, archiviste-paléographe, responsable du patrimoine littéraire historique de Gallimard sur « Saint Exupéry. L’héroïsme, une quête de vérité. ».
La Médiathèque présentait également le travail de Léon Dubois, photographe (https://www.leondubois.fr) dans une installation composée d’œuvres argentiques, archives et notes de recherches. Léon Dubois est parti à la recherche du Petit Prince dans les lieux traversés par l’auteur et dans les mémoires individuelles des lecteurs d’aujourd’hui. Il a ainsi proposé son regard sur « Sur les traces d’Antoine de Saint Exupéry : Le Petit Prince » aujourd’hui et les résonances avec la vie de son auteur.
En parallèle, une exposition sur l’histoire de l’aviation, conçue par l’Espace Mendès France, était présentée à la MSHS. Après l’évocation des précurseurs de la fin du XIXe siècle, cette exposition a retracé les dix premières années de l’aviation, de 1903 à 1913, à l’aide de panneaux illustrés de documents d’époque afin de mieux comprendre les défis et enjeux technologiques et humains de l’aviation naissante.
Enfin, la succession Saint Exupéry – d’Agay représentée par Alexandre Tanase, historien, archiviste, documentaliste attaché à la Succession, a prêté des documents photographiques qui ont été exposés dans la Salle des Conférences.
Les actes du colloque paraîtront fin 2025 dans les cahiers Saint Exupéry édités par l’Association des Amis d’Antoine de Saint Exupéry et les Éditions de l’Astronome.
Frédéric Chauvaud – Professeur émérite en histoire contemporaine – Criham et Thierry Olive – Directeur de la MSHS
Cycle de conférences : Les rencontres des frontières du corps
L’axe de recherche de la MSHS intitulé « les frontières du corps » rassemble des spécialistes de plusieurs disciplines en sciences humaines. Il comprend deux thèmes majeurs : corps et BD et le corps à l’épreuve des violences sexistes et sexuelles et est ouvert à toute approche de la question du corps, de ses limites et de ses représentations sociales et singulières.
Ainsi le corps malmené par des traumatismes tout comme le corps défaillant (maladie, handicap, vieillesse) ou le corps augmenté demandent à être pensés dans la perspective du rapport de l’humain à son corps. Il en va de même des transformations liées à tous les âges de la vie et aux événements ou accidents dont elle est porteuse comme des expériences de souffrance dans le domaine public ou professionnel, social ou migratoire ou tout simplement subjectives (honte, mal-être, etc.).
Les Rencontres des frontières du corps ont pour objectif d’être à la fois un temps de transmission de résultats de recherches et de réflexions épistémologiques, cliniques, sociales, historiques, etc. et un espace de débat.
Les quatre séances dans l’année comporteront une heure de présentation par un ou une universitaire ou spécialiste de la question et une demi-heure de discussion le jeudi de 17h à 18h30.
Ces rencontres sont donc participatives et ouvertes à tout(e) doctorant(e) ou étudiant(e) de master en sciences humaines et sociales.
Détail des rencontres, de 17 h à 18h30-19h à la MSHS, bâtiment A5, campus de Poitiers :
Deux rencontres sont déjà passées :
Jeudi 19 décembre 2024: Figures et figurations du corps
Avec Laurie de Dekhissi, linguiste sur l’oralité dans la BD et Denis Mellier, littérature et cinéma sur la figuration des minorités dans la BD
Responsable et Discutant Frédéric Chauvaud (intervenants pressentis à confirmer)
Jeudi 13 février 2025 : La famille face au risque et aux violences sexuelles et sexistes
Avec : Ludovic Gaussot et Nicolas Palierne, sociologues et Marie-José Grihom, psychanalyste (co-responsables)
Les prochaines rencontres seront les :
Jeudi 17 avril 2025 : L’intelligence artificielle dans le domaine du soin
Avec Guillaume Herpe, médecin radiologue au CHU de Poitiers et Nicolas Dauman, psychologue clinicien, responsable et discutant
Jeudi 19 juin 2025 : Expériences traumatiques ou le corps effracté
Avec Amal Hachet, psychanalyste sur un cas de viol et Marie Walin, historienne)
Responsable et discutante : Amal Hachet
La vie des labos
La chaire « Énergie et territoires »
Une chaire à l’UP
Les chaires partenariales de l’Université de Poitiers visent à « développer un programme de recherche, de formation et de diffusion du savoir dans un domaine d’intérêt collectif, préalablement défini en lien avec la politique scientifique de l’Université ». Elles permettent d’aborder des questions à haute valeur sociétale, avec une vision pluridisciplinaire et pluri-acteurs tout en favorisant les relations entre l’Université et le monde socio-économique. Entreprises, associations ou acteurs publics sont partenaires des chaires et peuvent soutenir des thèmes de recherche, définis et pilotés par les équipes de chercheurs de l’UP. La Fondation de l’UP accompagne ces chaires dès leur construction : (définition des contours de la Chaire, identification des partenaires, sollicitation des prospects…) et mise en œuvre (relations avec les mécènes, communication).
Objectifs de la chaire énergie et territoires
La chaire Énergie et territoires est actuellement en phase de lancement. Elle est issue du contexte de crise énergétique : le dérèglement climatique, renforcée par la situation géopolitique récente (i.e. guerre en Ukraine) rend compte du besoin urgent à trouver des solutions énergétiques nouvelles. La législation est alors en train d’évoluer dans le sens d’une « flexibilisation » des projets d’énergies renouvelables, ouvrant de nouvelles possibilités pour les acteurs de la transition énergétique. Ces lois s’inscrivent dans le processus d’autonomisation des réseaux énergétiques locaux et de déploiement des circuits courts. Conscients que c’est au niveau local que beaucoup des défis et des solutions de la transition énergétique sont à trouver, les pouvoirs publics favorisent ainsi une implantation territorialisée des projets énergétiques. En effet, le potentiel des sources d’énergie renouvelables est décentralisé et ne peut être exploité sans un dynamisme local fort de la part des acteurs publics, privés ou appartenant à la société civile. Des nouvelles solutions de production et d’accès à l’énergie (extension de réseau, systèmes décentralisés, biomasse) émergent alors mais posent de nouvelles problématiques et voient apparaitre des blocages non seulement techniques ou juridiques mais également sociétaux liées les uns aux autres.
En amont du lancement officiel de la Chaire, une cartographie des compétences présentes à l’UP sur le sujet ont permis de rendre compte d’une expertise forte en sciences dures sur les problématiques actuelles de l’énergie (réseau électrique, hydrogène vert, production ammoniaque, etc.) grâce au laboratoires IC2MP, LIAS, PPRIME et Xlim notamment, des compétences en SHS relatives aux enjeux de gouvernance, d’inégalités socio-spatiales et d’acceptabilité en s’appuyant sur les laboratoires RURALITÉS, MIMMOC, CEREGE et le CeRCA. Différentes expertises ont enfin été identifiées en sciences juridiques au sein des 3 laboratoires de droit, mobilisables en fonction des blocages existants (droit des contrats, droits des collectivités territorial, droit de l’environnement, droit rural).
Partenariat avec Grand Châtellerault
Les territoires sont de manière générale propices aux expérimentations et porteuses de nouvelles connaissances. Des initiatives locales de transition énergétique, à travers des stratégies d’autonomie énergétique, de développement des énergies renouvelables et de valorisation de la diversité des richesses locales, émergent ces dernières années. Châtellerault, territoire particulièrement industriel, est en quête d’autonomie énergétique et a engagé dans ce cadre différentes initiatives inspirantes. Grand Châtellerault constitue le partenaire privilégié de cette chaire et constitue pour les chercheurs un laboratoire à ciel ouvert. Au travers de comités de suivi et de pilotage de la chaire, des énergéticiens (Sorégies et Selfee), des acteurs publics locaux (Région, Grand Angoulême et Grand Poitiers), des consultants et des structures d’accompagnement (Banque des territoires et Ademe) expertes du développement des territoires et de l’énergie participent également à la chaire. Enfin, la chaire s’inscrit dans des réseaux régionaux de recherche TESNA et Futurs ACT.
Actions de la Chaire
Bien que la chaire soit non officiellement lancée, certaines actions de recherche vont débuter compte tenu de l’obtention en janvier dernier d’un financement dans le cadre du PSGAR (Programme Scientifique de Grande Ambition Régionale). Les chercheurs étudieront la reconversion d’une friche industrielle du Châtelleraudais (les anciennes Fonderies du Poitou), vers la production et l’utilisation d’hydrogène vert. De nombreuses problématiques seront étudiées où se croiseront les disciplines présentes au sein de la Chaire. Parmi ces sujets, seront traités l’intégration des sources renouvelables photovoltaïques dans un micro-réseau connecté ou non au réseau existant ; les conflits d’usage et de ressources locales dans la reconversion verte d’une friche industrielle ; la contribution éventuelle des agriculteurs pour construire un système énergétique local ; l’impact de l’intermittence des ENR sur la durabilité des systèmes électro-catalytiques de production d’hydrogène, etc.
Marie Ferru – Professeure des universités en géographie – Ruralités et Nicolas Bion – Directeur de recherche CNRS – IC2MP
Transmettre, comprendre et révéler de nouvelles recherches sur les migrations internationales seront au cœur des trois journées qui vont marquer le 40ème anniversaire de Migrinter en juin 2025 à la MSHS de Poitiers. La transmission des savoirs scientifiques et académiques sur les migrations ne peut s’envisager aujourd’hui sans une pluralité d’acteurs de la recherche, du monde socio-économique et de la société civile. Ainsi, une réflexion sur les manières de faire de la recherche et de la restituer sera menée au regard des circulations des connaissances. Elle invitera également à penser la question des « transmissions en migration », c’est-à-dire tout ce qui se transfère entre les différents groupes de la société (migrants/descendants de migrants/personnes non migrantes) et ce à différentes échelles.
Tables rondes plénières en matinée avec par exemple Sylvie Mazzella (sociologue, directrice de recherche au CNRS, Aix Marseille Université) et Christine Verna (paléoanthropologue, chargée de recherche au CNRS, Muséum national d’Histoire naturelle), commissaires scientifiques de l’exposition « Migration, une odyssée humaine » ; siestes scientifiques au Méta et à la MDE en début d’après-midi avec des présentations originales théâtrales, musicales et contées qui seront suivis d’ateliers où plus de 100 chercheur·euse·s de différents pays à travers le monde viendront présenter leur recherche. Puis deux soirées auront lieu dans la ville de Poitiers : vidéo mapping sur le fronton de la mairie de Poitiers (17 juin) et concert au Confort Moderne (18 juin) car les processus de transmissions passent aussi par la chanson.
Comité scientifique
Fabio Amato, géographe, L’Orientale (Université de Naples – Italie) ; Maïtena Armagnague, sociologue, Département des Sciences de l’Éducation (Université de Genève – Suisse) ; Florence Boyer, géographe, Urmis (CNRS, IRD, Université Paris Cité, Université Côte d’Azur – France) ; Olivier Clochard, géographe, Migrinter (CNRS / Université de Poitiers – France) ; Mickaël Collyer, géographe, University of Sussex (Royaume-Uni) ; Didem Danış, sociologue, Université de Galatasaray (Turquie) ; Kamel Doraï, géographe, Migrinter (CNRS / Université de Poitiers – France) ; Jasmin Lilian Diab, Migration studies, Institute for Migration Studies (Lebanease American University – Liban) ; Philippe Lagrange, juriste, CECOJI (Université de Poitiers – France) ; Emmanuel Ma Mung, géographe, Migrinter (CNRS / Université de Poitiers – France) ; Adelina Miranda, anthropologue, Migrinter (CNRS / Université de Poitiers – France) ; Naïk Miret, géographe, Migrinter (CNRS / Université de Poitiers – France) ; Mareme Niang Ndiaye, géographe, Cheikh Anta Diop University (Dakar, UCAD – Sénégal) ; Anna Péraudin, anthroplogue, Citères (CNRS / Université de Tours – France) ; Leyla Sall, sociologue, Département de sociologie et de criminologie (Université de Moncton – Canada)
Olivier Clochard – Chargé de recherche CNRS en géographie et Directeur de Migrinter
Journées thématiques 2025 : « Différences et inégalités »
L’École Doctorale 650 « Humains en Société » de l’Université de Poitiers à l’honneur de vous convier à ses journées thématiques, célébrant la diversité des approches et des savoirs qui enrichissent notre compréhension de l’humain au sein de la société les 17 et 18 avril 2025 à la MSHS. Notre école doctorale est tournée vers la compréhension approfondie de l’humain saisi comme participant à une société et travaillé par elle. Cette initiative réunit environ 200 doctorants de 9 laboratoires aux spécialités variées, chacun contribuant à cette quête commune.
Pour créer une conjonction des axes de recherches étudiés dans les différents laboratoires que composent notre école doctorale, les communications au cours de ces 2 journées éclaireront les concepts d’inégalités et de différences à travers des thématiques variées et des méthodologies diverses, telles que :
– Inégalités et différences territoriales
– Inégalités et différences sociales et/ou éducatives
– Discriminations et stéréotypes sociaux, économiques et ou culturels
– Inégalités de santé : prévention et accès aux soins
– Inégalités et différences d’accès et d’usage des nouvelles technologies
– Outils, méthodes et stratégies de réductions des inégalités
– Différences culturelles et internationalisation
Cette nouvelle édition des Journées Thématiques se distingue par son originalité à mettre en avant principalement les travaux des doctorants, dont la production scientifique représente une partie essentielle de la vie intellectuelle de l’Université de Poitiers. Durant ces deux journées, les doctorants issus des différents laboratoires contribueront à cette réflexion déterminante en partageant leurs saisies singulières du sujet, apportant ainsi des éclairages variés pour tisser ensemble une vision globale et enrichie de l’humain au sein de la société.
Lucette Toussaint – Professeure des universités en psychologie – CeRCA
Le projet SCUBALANCE, une plongée dans les profondeurs de notre équilibre
Pourquoi tombons-nous en vieillissant, alors que nous passons notre vie à optimiser nos mouvements les plus communs, comme la marche ?
La chute est aujourd’hui un problème de santé publique, avec une personne âgée de 65 et plus sur trois qui chute au moins une fois par an dans le monde (selon l’OMS). Elle a des impacts physiologiques, psychologiques et sociaux dramatiques, provoquant blessures, anxiété, déconditionnement physique, coûts élevés de santé et isolement social. Malheureusement, il reste encore extrêmement difficile de prédire si une personne va chuter dans le futur. Une des raisons évoquées viendrait de notre méconnaissance des mécanismes engagés lorsque nous devons rattraper notre équilibre suite à une perte d’équilibre imprévisible. C’est pour apporter des éléments de réponse à cette question que, en tant que Maître de Conférences à l’Université de Poitiers (rattaché à un laboratoire CNRS de la MSHS), j’ai proposé le projet SCUBALANCE à l’ANR, au sein du programme « Jeunes Chercheurs Jeunes Chercheuses », et dont j’ai eu la chance d’être lauréat en 2024.
SCUBALANCE est un projet de recherche fondamentale pluridisciplinaire (à la frontière des Neurosciences comportementales, de la Biomécanique et la Psychologie cognitive), qui propose d’explorer pendant 4 années les profondeurs des systèmes de contrôle des mécanismes que nous engageons pour rattraper notre équilibre. Rattraper son équilibre implique deux grandes étapes. D’une part, de correctement intégrer des informations sensorielles que nous captons, à la fois sur l’environnement et sur notre propre corps, qui nous renseignent sur le déséquilibre que nous vivons. Ces informations sensorielles proviennent de trois principaux récepteurs : l’œil, qui nous permet d’appréhender l’environnement extérieur et nos possibilités de mouvement ; l’oreille interne, qui nous permet de déterminer les accélérations que subissent notre tête et son orientation par rapport à la verticale gravitaire ; et la proprioception, qui nous permet de déterminer la position de nos membres les uns par rapport aux autres au cours du mouvement via nos muscles et nos articulations. Et d’autre part, de correctement exécuter les mouvements qui permettront au corps ne pas impacter le sol. Pour ce faire, il existe trois grandes stratégies d’équilibre : le mécanisme de déplacement du poids du corps d’un appui à un autre, le mécanisme « du funambule » (qui consiste à bouger les bras ou le tronc pour s’équilibrer) et le mécanisme de prise d’appui supplémentaire (comme faire un pas ou prendre appui avec la main sur un mur). Grâce à des mesures biomécaniques, il est possible de quantifier mathématiquement l’utilisation de ces trois mécanismes chez un être humain.
Dans le cadre de SCUBALANCE, nous allons tester la relation directe entre ce que captent ces entrées sensorielles et l’utilisation de ces stratégies de ré-équilibration, lors de tâches motrices impliquant de rattraper son équilibre dans plusieurs contextes. Des contextes où la perturbation de l’équilibre est prévisible, c’est-à-dire qu’il est possible d’anticiper ce qu’il va se passer. Et des contextes où la perturbation de l’équilibre est imprévisible, c’est-à-dire qu’on ne peut que réagir après coup à ce qu’il nous arrive. Ces derniers sont les scénarios les plus proches des scénarios de chute survenant dans la vie de tous les jours, mais qui restent aujourd’hui peu étudiés, car complexes à tester. Le projet SCUBALANCE va d’abord nous permettre de construire un dispositif innovant pour perturber l’équilibre de participants humains volontaires, de manière imprévisible et sécuritaire, comme s’ils se retrouvaient dans une véritable chute (mais sans chuter in fine). Ce dispositif sera utilisé durant la suite du projet pour déterminer le rôle fonctionnel de chacune des trois entrées sensorielles majeures de l’équilibre, d’abord chez de jeunes adultes en bonne santé.
Une fois ces rôles identifiés, le projet SCUBALANCE se donne deux objectifs plus appliqués. Le premier est de déterminer les effets de l’âge sur ces processus de ré-équilibration. En effet, la population séniore reste la population la plus concernée par le risque de chute. Comprendre comment ces stratégies d’équilibre évoluent avec l’âge pourront ainsi nous permettre d’orienter les futures prises en charge de prévention de la chute et de réadaptation des capacités d’équilibre dans cette population pour limiter leur risque de chute. Le second est de déterminer si la maladie de Parkinson n’impacte pas spécifiquement les mécanismes d’intégration de l’information sensorielle. En effet, lors de tests préliminaires, nous avons identifié que des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et présentant le syndrome du « gel de la marche » n’utilisaient pas le même mécanisme de contrôle de l’équilibre que des personnes sans maladie du même âge (voir Figure 1). Le syndrome du « gel de la marche » empêche les personnes qui le contractent d’initier correctement leurs mouvements, ce qui impacte fortement leur autonomie quotidienne. Toutefois, il n’existe à l’heure actuelle pas de traitement fiable pour lutter contre ce syndrome. Si cette hypothèse se vérifie, le mécanisme d’équilibre caractérisé via le projet SCUBALANCE pourrait à la fois devenir un « biomarqueur » du syndrome de « gel de la marche » chez les patients atteints de la maladie de Parkinson et aussi une piste pour trouver des traitements plus adaptés pour aider les personnes présentant ce syndrome à retrouver de l’autonomie.
Figure 1 : Relation « temps-fréquence » entre l’intégration de l’information sensorielle provenant de l’oreille interne et la force développée pour maintenir son équilibre lors d’un mouvement d’initiation du pas. Plus la couleur tend vers le rouge, plus la relation est forte, et plus la couleur tend vers le bleu, moins la relation est forte. A gauche se trouvent les résultats moyens pour 10 jeunes adultes, au milieu pour 6 personnes âgées et à droite pour 2 personnes atteintes du syndrome de « gel de la marche » dans le cadre de leur maladie de Parkinson. Les deux lignes rouges représentent la phase d’initiation du mouvement. On peut constater que chez les personnes jeunes et âgées, le lien s’interrompt à l’instant de la première ligne rouge, ce qui n’est pas le cas chez les personnes atteintes du syndrome de « gel de la marche ».
Romain Tisserand – Maître de conférences en analyse du mouvement humain – CeRCA
Faire dialoguer sciences et société autour des problématiques liées à l’enfermement
Projet de recherche ANR PatCaM : « Patrimonialisation carcérale et médiation scientifique en Europe » (2024-2028)
Coordonné par Fanny Le Bonhomme (Criham)
Ce projet de recherche et de médiation vise à faire dialoguer sciences et société autour des problématiques liées à l’enfermement à partir d’un terrain d’enquête et d’expérimentation original : la prison Jacques-Cartier à Rennes. Cette maison d’arrêt, qui a fonctionné pendant un siècle (1903-2010), fait l’objet depuis 2021 d’un processus de reconversion. À l’image de nombreux établissements pénitentiaires construits au début du siècle et considérés comme trop vétustes, la prison Jacques-Cartier ferme ses portes au tournant des années 2000 et est remplacée par un établissement flambant neuf située à la périphérie de la ville.
Visites à deux voix de la prison Jacques-Cartier organisées lors des Journées Européennes du Patrimoine et du Matrimoine par l’association Cartier Libre. @Cartier Libre
Fermée en 2010, cette prison est rachetée en 2021 par Rennes Métropole, avec l’ambition d’en faire un « lieu culturel et citoyen ». Dans le contexte de reconversion des prisons en France et en Europe, le cas rennais est particulièrement original puisque c’est dans le cadre d’une démarche de concertation citoyenne que doivent être définis les usages du futur lieu. Ce processus de réflexion sur les possibles devenirs d’un lieu d’enfermement a suscité l’émergence de questionnements non seulement sur l’histoire et les mémoires de cette prison mais également sur les conditions actuelles de détention. De ce fait, la prison est entrée dans un débat citoyen aux temporalités emboîtées. Cette configuration inédite constitue une opportunité à saisir pour la recherche scientifique : PatCaM vise ainsi à faire de la prison Jacques-Cartier non seulement un objet de recherche mais également un terrain d’expérimentation pour les liens entre sciences et société, autour de la question de l’enfermement, de la justice et de la patrimonialisation des marges urbaines.
Le projet PatCaM, qui réunit une équipe interdisciplinaire (histoire, anthropologie, géographie, sociologie, droit, archivistique, didactique de l’histoire, sciences de l’éducation), se structure autour de trois grands axes de recherche. Le premier axe de recherche vise à entrer dans la prison Jacques-Cartier par ses acteurs. À partir de l’analyse d’un corpus documentaire varié, il s’agit de construire une sociologie de la population carcérale et des membres du personnel, de l’ouverture à la fermeture de la prison (1903-2010). Dans le cadre d’un deuxième axe de recherche, PatCaM interroge, sur le temps long, les évolutions qui affectent l’organisation spatiale et matérielle de la prison, tout en analysant la manière dont cet espace est vécu, pratiqué, approprié par les acteurs, qu’il s’agisse des détenus comme du personnel. Retracer finement ces évolutions permet de reconstituer la matérialité de l’enfermement carcéral au XXe siècle, en portant une attention particulière à l’articulation entre réformes pénitentiaires, reconfigurations spatiales et pratiques spatiales des acteurs. Le troisième axe de recherche vise à mettre en place, à partir des résultats des recherches, des dispositifs de médiation scientifique et à penser ensemble recherche, médiation et participation (recherches participatives). Trois directions sont privilégiées : la réalisation d’ateliers pédagogiques, la conception de visites guidées et d’expositions in situ et l’élaboration d’une plate-forme numérique. PatCaM approfondit ainsi le travail de recherche et de médiation que mène l’association Cartier Libre depuis 2022 et qui réunit la quasi-totalité des chercheur·es de l’équipe. En septembre 2024, des visites guidées à deux voix ont ainsi été proposées au public dans le cadre de l’ouverture de la prison lors des Journées Européennes du Matrimoine et du Patrimoine. Ces visites étaient co-animées par un membre de l’association et un·e ancien·ne acteur·ice de la prison (ancien détenu, ancien surveillant, ancienne infirmière psychiatrique, ancienne enseignante). Elles ont été pensées comme une mise en dialogue de deux types de savoirs clairement distingués. Le cadrage historique a été restitué par les chercheur·es de métier tandis que l’ancien·ne acteur·rice de la prison faisait part de son expérience et ses réflexions. En janvier 2025, les premiers ateliers pédagogiques conçus par l’équipe de PatCaM ont également été menés auprès d’élèves de classe de seconde (https://grem.hypotheses.org/1074 ).
Visites à deux voix de la prison Jacques-Cartier organisées lors des Journées Européennes du Patrimoine et du Matrimoine par l’association Cartier Libre. @Cartier Libre
Cet axe de recherche s’inscrit pleinement dans la démarche du GREM (groupe de recherches sur les enfermements et les médiation) créé en octobre 2023. Ce collectif réunit des chercheur.e.s qui s’intéressent à l’articulation entre recherche en sciences sociales et médiation scientifique à partir de l’étude de lieux d’enfermement (prison, centre de rétention administrative, maison de retraite, hôpital psychiatrique, etc.). Les premières journées d’études du GREM ont eu lieu le 4 et 5 décembre 2024 à Rennes, aux Archives départementales d’Ille-et-Vilaine. Elles ont été l’occasion de faire se rencontrer des disciplines (en sciences sociales), des acteurs (chercheur·es, archivistes, militants associatifs, artistes, journalistes) autour de la thématique suivante : « Écouter et donner à entendre les voix de l’enfermement ». La perspective comparatiste entre institutions a été au cœur des échanges, tout comme la volonté de croiser les démarches (scientifique, artistique, archivistique, militante, journalistique).
Parallèlement aux réflexions menées dans le cadre du GREM, l’équipe de PatCaM s’inscrit dans un réseau émergent de recherche autour de liens entre patrimonialisation carcérale et médiation scientifique, à l’échelle nationale et européenne (Allemagne, Belgique, Espagne).
Les lauréats 2024 de l’appel à projets ERI Emergences de Recherches Interdisciplinaires
L’université de Poitiers a lancé, le 17 octobre 2024, l’appel à projets interne Émergences de Recherches Interdisciplinaires dans le cadre du programme UP-SQUARED (UP²). UP-SQUARED est financé dans le cadre du PIA4 « ExcellencES sous toutes ses formes » dont est lauréate l’université de Poitiers avec ses partenaires Isae-Ensma, CNRS, Inserm, IH2EF, Réseau Canopé, CREPS-Poitiers, CHU de Poitiers et CNED. UP-SQUARED inscrit l’université de Poitiers et ses partenaires comme acteurs durables, en prise directe avec les besoins de la société et de ses territoires. À ce titre, le projet défend un modèle d’interdisciplinarité au sein du carré de la connaissance : formation-recherche-innovation-service à la société. Il s’appuie sur trois objectifs de développement durable (ODD) des Nations-Unies : Santé et bien-être, Éducation de qualité, Villes et communautés durables qui sont en cohérence avec l’expertise scientifique de l’établissement et celle de l’alliance européenne EC2U (coordonnée par l’université de Poitiers) qui est engagée à l’échelle européenne dans ces mêmes enjeux.
L’appel à projet ERI a recueilli 31 propositions (dont 16 avec demande de co-financement de thèse) qui ont fait l’objet d’expertises externes et internes selon les critères mentionnés dans l’appel (Intérêt du projet et adéquation avec le ou les ODD et la question de recherche ; Capacité du Porteur à mener à bien le projet, mise en œuvre du projet et, le cas échéant, pertinence des partenariats ; Impacts et retombés du projet). Le comité de sélection a procédé à l’examen des projets le 16 décembre 2024.
À l’issue de ce processus, le comité a retenu 13 projets (dont 5 en SHS).
Les 5 projets retenus en SHS par le comité de sélection sont les suivants :
AVENIR – Analyse non-inVasive prédictivE et pluridisciplinaire pour le diagNostic de la maladIe d’AlzheimeR, porté par Sandrine Kalenzaga (CeRCA)
Medievox – Chanter le Moyen Âge aujourd’hui en Europe. Regards croisés, porté par Christelle Chaillou (CESCM)
OPEN – Observatoire Permanent de l’Exclusion Numérique, porté par Emilie Remond et Emmanuelle Vareille (TECHNE)
RISPREMED-replicate- Rationalité, risque et précaution : un effet de la méditation ? Avec réplication, porté par Thomas Boyer-Kassem (MAPP)
RL-RI LSF – Adaptation et normalisation du test de mémoire épisodique verbale du Rappel Libre – Rappel Indicé 16 items (RL-RI 16) en Langue des Signes Française, porté par Stéphanie Gobet (FoReLLIS)
La MSHS souhaite à toutes les équipes retenues une pleine réussite de leurs projets.
Réseau de Recherche Addiction et Psychologie (RRAP)
Journée de lancement du RRAP
Le RRAP vise à développer des actions de réflexion, de recherche, d’intervention et de formation à la psychologie des addictions. L’objectif général est de fédérer les enseignants-chercheurs et les chercheurs en psychologie impliqués dans le champ des addictions au niveau national, dans un second temps d’ouvrir le réseau aux chercheurs francophones (Suisse, Belgique, Canada) afin d’augmenter la visibilité de la recherche en psychologie des addictions en France et dans le monde.
La journée de lancement s’est déroulée le 9 décembre 2024 à la MSHS et a réuni une trentaine d’enseignants-chercheurs. L’objectif de la journée de lancement était de permettre une première rencontre des enseignants-chercheurs, un premier échange scientifique via une présentation des équipes de recherche et des projets en cours, et enfin de discuter de la structuration du réseau et de ses priorités.
Éméline Chauchard – Maîtresse de conférences en psychologie clinique – CeRCA
Jeux aux XVIIe et XVIIIe siècles dans l’Amérique révolutionnaire !
Jeux de dames
Le Centre de documentation de la MSHS a accueilli pendant 2 mois, l’exposition « Plongez dans le passé, l’Amérique des 17ème et 18ème siècles à Poitiers » 14 cartels historiques ont ainsi habillé les allées du centre jusqu’au 31 janvier 2025, abordant des thématiques telles que les migrations, le travail non-libre, l’esclavage, la religion, la politique, la liberté et les révolutions, l’écologie et le rapport à la nature, les autochtones et leurs cultures, les notions de pouvoir, de souveraineté …
Cette exposition a été l’opportunité d’organiser en parallèle une « séance jeux ».
On jouait, à cette époque, dans les tavernes.
Shut of the box
Des reproductions de jeux d’époque vous ont permis, entre autres, d’engager une partie de « Shut the box », de venir découvrir différents jeux de cartes, certains se sont initiés à l’habilité des osselets, d’autres ont pu engager une bataille navale.
Les tavernes étaient un lieu, où les échanges, les discussions allaient bon train. Les clients étaient souvent des marchands, des agriculteurs, des marins, des soldats, et des colons. Les tavernes étaient des lieux de socialisation, où l’on proposait des jeux comme les cartes, les dés, … et parfois des divertissements tels que des chansons ou des spectacles improvisés. Les gens se retrouvaient pour discuter des dernières nouvelles ou pour planifier des activités communautaires.
DPA : un projet pour favoriser un usage raisonné des smartphones chez les jeunes
DPA (Digital Practices Awareness) est un projet financé par la Fondation MAIF et porté par le laboratoire Techné. Il cible la prévention des risques liés à l’usage excessif des smartphones chez les adolescents en favorisant l’autorégulation numérique. Des données sont collectées, analysées et présentées via des tableaux de bord pour les sensibiliser à une utilisation raisonnée du smartphone. Une journée d’étude s’est tenue le 11/10/2024 à la MSHS. Elle a permis de traiter les enjeux liés à l’usage des smartphones chez les jeunes, en mettant en lumière des défis éducatifs, juridiques et sociaux.
La semaine Data-SHS, évènement national coordonné par l’infrastructure de recherche Progedo, s’est déroulée du 9 au 13 décembre 2024. Sa déclinaison poitevine organisée par la Plateforme universitaire de données de Poitiers a eu lieu à la MSHS.
La semaine s’est ouverte sur les actualités des deux grandes infrastructures de recherche nationales en SHS, Progedo pour les données et les méthodes en sciences sociales quantitatives et Huma-Num pour les humanités numériques. Elles ont été présentées par leur directeur respectif, Nicolas Sauger et Olivier Baude.
Thibaud Ritzenthaler, chargé d’études à l’Institut national d’études démographiques (Ined) a ensuite présenté la grande enquête internationale Generations & Gender Program (GGP) et sa déclinaison française, l’enquête Erfi (Etude des relations familiales et intergénérationnelles).
Trois journées sous forme d’ateliers de 10 à 15 personnes ont suivi : « Créer et exploiter une base de données avec Excel », formation assurée par Gaëlle Coz de la MSHS, « Initiation à l’analyse de données d’enquête avec RStudio », assurée par Marion Plault du Clersé (laboratoire lillois en sociologie) et « Introduction à la cartographie avec Magrit », assurée par Christine Plumejeaud-Perreau de Migrinter.
La semaine s’est terminée par une « Initiation au droit d’auteur dans le domaine de la recherche », assurée par Camille Jalicot de l’Urfist de Bordeaux.
43 personnes étaient au rendez-vous. 42 % d’entre elles ont participé au moins à deux séminaires ou formations. La semaine a ainsi enregistré un total de 70 participations.
Cette semaine a réuni des doctorants, des étudiants en Master, des ingénieurs et des enseignants-chercheurs. La moitié des participants étaient des doctorants. Les participants sont venus de divers horizons disciplinaires SHES (12 laboratoires étaient représentés sur les 15 laboratoires fédérés).
Gaëlle Coz – Ingénieure d’études en production, traitement et analyse de données – Plateforme Universitaire de Données de l’Université de Poitiers – Plateforme Universitaire de Données de l’Université de Poitiers – MSHS
Manifestation culturelle
Fête de la science 2025
Crédits : Nathanaël Mikles
Chaque année, partout en France, la Fête de la Science invite le grand public à découvrir toutes les sciences. Une belle occasion pour les chercheurs et les citoyens de se rencontrer et d’échanger. Elle se déroulera du 3 au 13 octobre 2025 avec pour thématique : Intelligence (s).
Le Palais des Sciences 2025 sera à l’Hôtel de Ville de Poitiers les 11 et 12 octobre 2025. De très nombreux chercheurs, ingénieurs, techniciens, étudiants et médiateurs proposent des animations variées où toutes les disciplines sont abordées.
Rétroplanning :
1/Proposition et inscription entre février et avril 2025
2/Inscription définitive
Toutes les actions sont répertoriées par le service « Sciences et société » de l’Université de Poitiers pour tout dépôt au plus tard le 16 mai 2025 avec les textes descriptifs.
Les auteurs et autrices de bande dessinée au centre de la recherche
Les 27 et 28 mars prochains à Angoulême, le 3RBD co-organise le colloque « Récits de travail, précarité et bandes dessinées » qui s’intéresse aux bédéistes et à la manière dont ils et elles rendent compte de leur travail. Ces deux jours sont ouverts à tous et toutes, retrouvez toutes les informations ici : https://3rbd.labo.univ-poitiers.fr/2025/02/20/recits-de-travail-precarite-et-bd/
Le 3RBD organise sa prochaine assemblée générale le 3 avril 2025 à La Rochelle, cette journée sera l’occasion de faire un bilan des actions menées jusqu’alors et d’aborder le futur de la recherche en BD. Si vous souhaitez assister aux échanges vous pouvez vous inscrire en nous écrivant directement (arianna.bocca.pignoni[a]univ-poitiers.fr).
Arianna Bocca-Pignoni – Coordinatrice technique du 3RBD NA
R3-LPP : structuration et lancement de la phase d’amorçage
Le Réseau Régional de Recherche sur la Légitimation des Politiques Publiques (R3-LPP) poursuit son développement. Après le lancement de sa phase d’amorçage fin 2024, une étape clé a été franchie début janvier 2025 avec la tenue de son premier Comité de Pilotage (COPIL). Cette réunion, réunissant pour la première fois les représentantes et représentants des universités partenaires a posé les bases opérationnelles ainsi que les priorités stratégiques du réseau.
Cette rencontre a permis de définir les priorités de la phase d’amorçage, qui vise à structurer le réseau et à lancer une dynamique d’échanges entre les différents cercles d’acteurs[1]. Elle a également permis d’initier une dynamique collaborative autour des enjeux du réseau et de sa thématique afin de renforcer la synergie des membres. Plusieurs actions prioritaires, à mettre en œuvre au cours des prochains mois, ont été identifiées. La première est l’organisation de visites, dans chacune des universités partenaires, pour aller à la rencontre des scientifiques et échanger sur les axes de recherche du réseau, leur co-construction et leur articulation. La visite des laboratoires de la MSHS de l’université de Poitiers a eu lieu le 12 février 2025.
Pour accompagner la phase d’amorçage, Astrid de Ramecourt a rejoint Andy Smith (Directeur de recherche en Science Politique à Sciences Po Bordeaux) et Liliane Bonnal (Professeur de Sciences Économiques à l’Université de Poitiers), les co-porteurs scientifiques du réseau. En tant que coordinatrice technique, elle assure un rôle central dans l’animation et la structuration du R3-LPP. Grâce à son expertise en gestion de projets et en fédération d’équipes, elle apporte aux deux porteurs scientifiques du réseau un soutien précieux.
Avec cette dynamique en place, le R3-LPP ambitionne de devenir un lieu d’échanges et de réflexion en vue d’impulser et structurer la recherche sur la légitimation des politiques publiques et, in fine, d’aider des praticiens à accroître la légitimité de celles-ci.