À partir du 1er janvier 2025, le Service financier sera sous la responsabilité de la DIAF (Direction des affaires financières) de l’Université de Poitiers tout en continuant ses missions auprès de la MSHS et des différentes unités de recherche dont il continuera à assurer la gestion financière.
La vie des labos
NoAutosolo : comprendre les comportements de mobilité pour réduire l’utilisation individuelle de la voiture pour les trajets domicile-travail sur le territoire de Grand Poitiers
Le projet NoAutosolo est financé pour 3 ans par la région Nouvelle-Aquitaine et Grand Poitiers Communauté Urbaine. Il a pour objectif de comprendre les comportements de mobilité et réduire l’utilisation individuelle de la voiture (autosolisme) lors des déplacements domicile-travail. La démarche repose sur une analyse approfondie des déterminants psychologiques et structurels qui influencent les choix de mobilité, suivie d’interventions ciblées visant à promouvoir des modes de déplacement plus durables. La première phase du projet consiste en une étude diagnostique approfondie. Cette étape vise à identifier les déterminants clés des comportements de mobilité au sein de la population cible, en combinant une analyse de l’offre de mobilité existante avec une enquête quantitative sur les facteurs psychologiques influençant les choix de mode de déplacement. L’objectif est de spécifier les déterminants fortement prédictifs du comportement, offrant ainsi des leviers potentiels pour induire un changement. Sur la base de ces résultats, des dispositifs d’incitation au changement seront construits. La conception des interventions s’appuiera sur des théories comportementales éprouvées, guidant la création de supports ou d’outils afin de modifier les déterminants psychologiques clés et ainsi déclencher un changement comportemental. La phase de conception sera suivie d’études expérimentales, où des groupes expérimentaux et témoins seront constitués aléatoirement pour évaluer l’efficacité des interventions. Ces études, menées en contexte contrôlé, visent à mesurer l’impact de l’intervention sur les variables psychologiques ciblées, l’intention de changer de comportement et les comportements réels. Enfin, le projet passera à la mise en œuvre des interventions à grande échelle en conditions réelles. Cette phase sera soumise à une évaluation, comprenant le suivi du processus d’intervention et l’évaluation de l’impact sur les variables psychologiques identifiées comme leviers du changement de comportement, ainsi que sur le report modal effectif. L’originalité du projet réside dans son approche personnalisée, rompant avec les solutions génériques, et dans sa volonté de combler le fossé entre la recherche théorique et son application pratique. En partenariat avec le pôle « Planification et Conseil en Mobilité » de Grand Poitiers et les principaux employeurs du territoire, le projet répond directement aux besoins de la communauté urbaine et des employeurs, en fournissant des données tangibles sur l’efficacité des interventions dans des contextes spécifiques.
CeRCA – région Nouvelle Aquitaine – Grand Poitiers Communauté Urbaine
Frédérique Autin – Professeure des universités en psychologie sociale – CeRCA
Stéphane Jouffre – Maître de conférences en psychologie sociale – CeRCA
AR.AP : Assistance robotique au service de l’apprentissage
La problématique du projet AR-AP réside dans l’importance de l’apprentissage tout au long de la vie, en particulier pour le réapprentissage après des événements tels que des accidents ou des pathologies. L’objectif principal est d’identifier les mécanismes cognitifs sous-jacents aux apprentissages sensorimoteurs et de développer des modalités efficaces pour la rééducation des patients grâce à un dispositif robotique innovant. Ce projet s’inscrit dans des enjeux socioéconomiques importants concernant notamment la santé, l’éducation ou l’industrie.
Le recours à l’assistance robotique dans la rééducation présente des opportunités prometteuses, mais il est crucial que le guidage robotique soit bien conçu pour permettre au patient d’apprendre sans que le robot ne prenne entièrement en charge le mouvement. La plupart des systèmes existants agissent davantage comme des dispositifs d’assistance que d’apprentissage, ce qui peut limiter le transfert d’apprentissage vers la vie quotidienne. Le projet AR-AP se distingue par l’utilisation d’un dispositif innovant appelé IHLVS (Innovative Hybrid Learning Validation) System, développé par l’équipe RoBioSS de PPrime. Ce dispositif, récemment breveté, permet d’apprendre simultanément la trajectoire et la dynamique du mouvement, offrant ainsi une opportunité unique dans le domaine de l’assistance robotique.
Cependant, la question du compromis entre le niveau d’apprentissage et la nature d’assistance à fournir reste à étudier. En effet, une assistance en début d’apprentissage ou l’ajout de feedbacks visuels ou haptiques (i.e., tactiles et proprioceptifs) pourrait être utile pour diminuer la complexité de la tâche. Néanmoins, à terme, il est possible que ces aides viennent rendre l’apprenant dépendant et donc altèrent ses performances plus tard dans l’apprentissage. L’objectif du projet AR-AP est donc de déterminer le moment où les feedbacks doivent être fournis, la nature des feedbacks à donner (visuel et/ou haptiques) et comment donner ces feedbacks (e.g., champ de force haptique, feedback visuel du couple à produire) afin d’optimiser l’apprentissage sensorimoteur sur le dispositif innovant IHLVS. Dans la suite de ce projet, nous proposerons cette procédure d’apprentissage optimisé à des patients nécessitant des réapprentissages moteurs.
Cécile Scotto – Maîtresse de conférences en sciences du sport – CeRCA
DOLOR-S : Impact de la douleur sur le fonctionnement du système sensorimoteur
Touchant près de 12 millions de français, la douleur est un véritable enjeu de santé publique. Elle affecte la qualité de vie du patient, le conduit à restreindre ses mouvements et à bouger moins. Lorsqu’elle diminue, la remise en mouvement du corps peut mener le patient à adopter des mouvements inadéquats à l’origine de nouvelles hospitalisations. A ce jour, les connaissances sur le système sensorimoteur en conditions douloureuses sont encore parcellaires. L’objectif du projet DOLOR-S est de mieux comprendre l’impact des douleurs sur la motricité pour faire progresser les outils d’évaluation de la douleur et les procédures de réadaptation motrice.
Coordinateurs scientifiques : Lucette TOUSSAINT (CeRCA) et Romain TISSERAND (CeRCA/Pprime) – Université de Poitiers
Partenaires : Maxime BILLOT (Prismatics, CHU Poitiers), Paul TEILLET (CeRCA, Université de Poitiers), Anaïck PERROCHON (HAVAE, Université de Limoges), Jacques ABBOUD (GRAN, Université Trois Rivières, Canada), Romain DAVID (service MPR, CHU Poitiers)
Lucette Toussaint – Professeure en sciences du sport – CeRCA
L’objectif du projet Français Parlé dans le Limousin (FPL), co-financé par la Région Nouvelle-Aquitaine et UP-Squared de l’université de Poitiers (AAP ERI – Émergences de Recherche Interdisciplinaire), est d’articuler une description du français parlé en limousin avec ses représentations sociales au sein de la pratique en orthophonie. L’espace linguistique du limousin, avec d’une part la présence d’une variété de français dite méridionale et d’autre part un statut et des représentations sociales qui peuvent y être associées font de cet espace un terrain propice à l’observation de la pratique orthophonique. En effet, le langage est au cœur de ce métier mais les variations du français parlé sont souvent peu considérées, que ce soit au niveau de la formation des praticien.nes ou de la recherche. Notre question de recherche principale est la suivante : quel est l’impact de la variation dans les prises en soin orthophoniques, aussi bien dans l’évaluation des pathologies que dans la rééducation ? Les résultats de ce projet doivent donner des pistes pour une formation linguistique ciblée sur les besoins professionnels et sur une meilleure prise en soin des patient.e.s. Les recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé dans le cadre des troubles spécifiques du langage oral chez l’enfant de 3 à 6 ans, mentionnent qu’il reste beaucoup de travail à faire pour établir des épreuves étalonnées dans les différentes populations d’enfants, en prenant en compte le niveau socioculturel, le lieu de vie urbain ou rural et le bilinguisme, par exemple. Notre travail s’inscrit dans cette réflexion, tout en ajoutant l’intérêt d’intégrer la variation diatopique.
Marianne Vergez-Couret – Maîtresse de conférences en sciences du langage – FoReLLIS
PRISM-BD : La bande dessinée au service de la représentation des minorités
Dans une société en quête de diversité et d’inclusion, la représentation des minorités—ethniques, linguistiques, religieuses, socio-économiques, LGBTQIA+, en situation de handicap ou autrement marginalisées—est cruciale. Le projet PRISM-BD s’est donné pour mission de questionner ces représentations via un médium particulièrement adapté : la bande dessinée.
Ce projet, porté par une équipe interdisciplinaire de chercheurs issus des laboratoires FoReLLIS, MIMMOC, Migrinter, GRESCO, Criham, CeRCa et de la MSHS, explore comment la bande dessinée représente les minorités. Avec des partenaires académiques et culturels, tels que le 3RBD, le Réseau Canopé et Comixtrip, site spécialisé dans l’actualité de la BD, PRISM-BD réunit des spécialistes en littérature comparée, linguistique, histoire, sociologie, socio-politique et psychologie pour analyser les œuvres et créer des espaces d’échanges autour de ces enjeux sociétaux. La bande dessinée, avec ses récits visuels accessibles et percutants, devient ainsi un outil clé pour aborder des sujets complexes et toucher un large public.
Des actions concrètes pour un impact réel
PRISM-BD ne se limite pas à une étude théorique des bandes dessinées. Il propose également des actions concrètes sur le terrain pour sensibiliser le grand public. Un des projets majeurs est la création d’une bibliothèque Zotero qui recense déjà plus de 600 bandes dessinées traitant des minorités, ainsi que des articles scientifiques sur le sujet. Cette ressource, ouverte à toutes et à tous, offre un accès à une variété d’œuvres qui contribuent à mieux comprendre la diversité et les défis des communautés marginalisées.
Mais l’action de PRISM-BD s’étend au-delà du monde académique. Des ateliers de création seront organisés, dont un à l’école élémentaire Alphonse Bouloux, encadré par l’artiste Caro CDBC. Elle encouragera les élèves à réfléchir sur les stéréotypes de genre et à les déconstruire de manière créative et ludique. D’autres ateliers se tiendront au Centre FLE de l’université de Poitiers et au Toit du Monde, une association locale engagée dans l’accueil et l’intégration des personnes migrantes.
Une aventure collective à suivre
Lors de notre premier atelier d’impulsion interdisciplinaire, le 13 décembre prochain, nous aurons l’honneur d’accueillir Sam Orchard, conservateur adjoint de la New Zealand Cartoons and Comics Archive à la Bibliothèque nationale d’Aotearoa Nouvelle-Zélande et auteur de bandes dessinées. Parmi ses œuvres, on trouve Rooster Tails, un webcomic autobiographique qui explore son expérience en tant que personne queer et trans en Aotearoa Nouvelle-Zélande.
Pour rester informé de l’évolution du projet et découvrir les actions à venir, n’hésitez pas à suivre le compte Instagram du projet (@PRISM_BD_UP). Vous y trouverez des actualités et des exemples concrets de la manière dont la bande dessinée peut changer les regards et transformer les mentalités.
PRISM-BD, c’est la preuve que la bande dessinée, au-delà du divertissement, peut être un outil puissant pour faire avancer les débats sur l’inclusion et la représentation des minorités.
PRISM-BD bénéficie d’un soutien financier d’UPsquared, projet France 2030 « Excellences sous toutes ses formes » – ANR-21-EXES-0013.
Laurie Dekhissi – Maîtresse de conférences en sciences du langage – FoReLLIS
Brebis « Landes de Bretagne » sur le campus de Poitiers, en face du bâtiment B20 (INSPE). En accord avec son schéma directeur de développement durable, l’université souhaite ainsi développer des éco-pâturages pour favoriser la biodiversité dans ses espaces verts.
Appel à communications Colloque «Services écosystémiques et biodiversité des espaces agricoles dans les villes », Poitiers 24-25-26 juin 2025
Ce colloque ambitionne d’identifier les éléments constitutifs de la biodiversité des espaces d’agriculture urbaine (AU). Il souhaite participer à une meilleure connaissance des services rendus par les écosystèmes et des solutions fondées sur la nature. Les propositions de communications pourront notamment apporter des éléments de réponse à trois séries de questions :
Le verger de Tison fait partie du Parc naturel urbain de Grand Poitiers.
– Quelle agriculture urbaine pour quelle biodiversité ? Que disent les inventaires de biodiversité ? Quelles connaissances sur la biodiversité des espaces agricoles en ville ? Quelles sont les relations que nous pouvons identifier dans les espaces urbains entre systèmes de production agricole et biodiversité ? Entre pratiques agricoles et horticoles et biodiversité ?
– Quelle perception de cette agriculture urbaine ont les gestionnaires de services techniques des villes ? Comment sont considérés les espaces agricoles urbains par les gestionnaires des services techniques des villes ? Comment les acteurs de l’agriculture urbaine génèrent et utilisent-ils les connaissances en écologie pour mettre en place leurs projets ?
– Comment la ville intègre-t-elle ces espaces d’AU dans son projet ? Quelle est la place de l’AU dans les TVB et autre planification écologique. L’AU est un espace de nature comme les autres ou a-t-elle une spécificité dans son rapport avec la ville ?
Les communications attendues, de différentes disciplines (écologie, géographie, aménagement, etc.) pourront aussi bien s’inscrire dans une démarche empirique que méthodologique.
Calendrier
15 Février 2025 : Date limite de soumission (5000 caractères maximum). Site de soumission : https://bioagri-ville.sciencesconf.org/
15 mars 2025 : Retours individuels sur les soumissions par le comité scientifique
15 avril 2025 : Diffusion du programme et ouverture des inscriptions
15 mai 2025 : Clôture des inscriptions
15 juin 2025 : Date limite de soumission des articles complets
24-25-26 juin 2025 : Colloque Scientifique
Jean-Louis Yengue – Professeur des universités en géographie – Ruralités
ANR ENUMINE : « Encadrer les activités numériques des mineurs – une approche interdisciplinaire centrée sur le processus d‘autonomisation »
Porté par le CECOJI (Université de Poitiers) – Tanja Petelin coordinatrice, le CEREGE (Université de Poitiers) – Inés de la Ville, et le CEMTI (Université Paris 8) – Sophie Jehel, le projet ENUMINE combine l’apport des sciences juridiques, de gestion et de l’information et de la communication. D’avril 2025 à octobre 2028, il s’agira d’analysera de façon critique les corpus juridiques sur l’enfant et le numérique afin d’identifier certaines lacunes, inciter les entreprises du numérique à repenser leur responsabilité vis-à-vis des mineurs et accompagner les mineurs dans l’autonomisation de leurs pratiques numériques pour équilibrer la réalisation de leurs droits culturels et la protection de leur vulnérabilité.
Axe 1. Le statut juridique du mineur sur internet : Si les mineurs sont soumis à une incapacité générale d’exercice et sont représentés par leurs parents pour l’ensemble des actes de la vie civile, ils disposent d’une sphère d’autonomie. Les activités numériques renforcent l’espace d’autonomie du mineur grâce à différents services (de communication, d’information, de services bancaires) et de systèmes de contrôle d’âge inefficaces… Ainsi l’autonomie numérique s’adosse de fait à une « capacité numérique » qui reste à préciser selon diverses situations juridiques. Comment permettre aux parents d’exercer l’autorité parentale dans l’environnement numérique pour protéger l’enfant ? Si le Digital Services Act impose de nouvelles obligations aux plateformes (niveau élevé de protection de la vie privée, de sûreté et de sécurité des mineurs, interdiction de profilage à des fins publicitaire, interdiction des dark patterns…), les modalités de sa mise en œuvre et son impact sur les pratiques des mineurs sont mal connus.
Axe 2. Le suivi des mesures de protection des jeunes dans l’environnement numérique : Sous la responsabilité scientifique de Sophie Jehel (CEMTI, Paris 8), cet axe a pour objectif d’analyser de manière systématique l’utilisation par les mineurs des fonctionnalités qui permettent la mise en œuvre de leurs droits numériques, promues par les entreprises (réseaux sociaux numériques, GAFAM, plateformes de jeu vidéo). Ces fonctionnalités constituent une manière concrète de contribuer à l’autonomisation numérique des mineurs en respectant leurs droits.
Axe 3. Les stratégies des plateformes dans leurs rapports avec les mineurs : La théorie des parties prenantes considère le mineur comme une partie prenante “silencieuse” d’entreprises mondiales. Les plateformes relèvent d’une économie de l’attention qui exploite les données personnelles des mineurs et mobilise des algorithmes de profilage et de recommandation bénéficiant des progrès de l’IA. Or différents types de mineurs (consommateurs, créateurs de contenu, travailleurs) en interaction avec les entreprises sont représentés par de nombreuses institutions s’arrogeant la défense de leurs intérêts. Nos hypothèses visent à questionner les actions de co-éducation des groupes médias pour accompagner l’autonomisation des mineurs dans leurs activités numériques.
Les différentes enquêtes de terrain permettront de clarifier les enjeux juridiques des épreuves traversées par divers publics (les mineurs eux-mêmes, leurs parents, les adultes en charge de médiations numériques, la société civile) pour réaliser leurs droits. Ceci permettra de formuler des pistes juridiques innovantes.
Valérie-Inès De La Ville – Professeure des universités en sciences de gestion – CEREGE
Chaire partenariale « Les industries culturelles et créatives dans les univers virtuels »
Soutenue par les acteurs locaux (entreprises, GrandAngoulême, Département de la Charente), par la fondation de l’Université de Poitiers et la MSHS, Valérie-Inés de La Ville, Professeure des Universités à l’IAE de de Poitiers et directrice du Centre Européen des Produits de l’Enfant (CEPE), a construit un programme de recherche interdisciplinaire ayant conduit à la création d’une chaire partenariale implantée à Angoulême.
La chaire « Les Industries Culturelles et Créatives dans les Univers Virtuels », croise les regards de chercheurs en sciences de gestion et sciences de l’information et de la communication (CEREGE), en sciences juridiques (CECOJI), en informatique (XLIM) et en psychologie cognitive (CeRCA). Le périmètre de recherche de la chaire prend en compte les spécificités du tissu entrepreneurial charentais centré sur développement des industries de l’image dessinée et animée, du jeu vidéo et des activités créatives (Pôle Image Magelis et Technopole EurekaTech). Ces activités sont fortement ébranlées par la démocratisation de l’intelligence artificielle et la plateformisation de l’offre de contenus culturels. La chaire inclut ainsi quatre axes thématiques :
L’Axe 1 porte sur « Les valeurs sociales dans les univers virtuels ». Dirigé par Nicolas Louveton (CeRCA), il vise à explorer les formes de médiations les plus pertinentes dans les environnements immersifs de loisirs pour améliorer l’expérience utilisateur. Le programme de travail inclut la veille sur les modalités renforçant la dimension multisensorielle de l’expérience immersive (intégration des odeurs, génération d’images latérales, etc.) et le rôle des personnages non-joueurs. L’axe questionne la dimension éthique en interrogeant la façon de limiter la diffusion de biais dans les représentations promues (stéréotypes de genre, etc.).
L’Axe 2 porte sur « Les valeurs culturelles novatrices dans les univers virtuels » sous la direction de Cristina Badulescu (CEREGE). Il s’agit de promouvoir l’innovation afin d’encourager les entreprises et les établissements culturels à analyser la transformation des pratiques des publics et à engager des efforts de R&D. En effet, élaborer une stratégie d’innovation collective est essentiel pour l’avenir de l’écosystème angoumoisin.
L’Axe 3, intitulé « Protection juridique des valeurs dans les univers virtuels », sous la responsabilité de Tanja Petelin (CECOJI), vise à renouveler la lecture des mécanismes de propriété intellectuelle et de libre concurrence dans un contexte international. Les enjeux de protection et de contrefaçon deviennent clés face au développement des usages de l’intelligence artificielle. Si les possibilités créatives dans les univers virtuels paraissent infinies, les risques sont trop peu connus, ce qui constitue un frein à leur valorisation commerciale.
L’Axe 4, centré sur « L’intelligence artificielle » est dirigé par Chaker Larabi (XLIM). Il s’agit d’établir une taxonomie des différentes intelligences artificielles en fonction des taches qu’elles accomplissent car cela ouvre la voie à leur compréhension, voire à leur adoption, en tenant compte de leurs limites culturelles (sens de l’humour, expressions idiomatiques, etc.). L’axe procédera à l’évaluation des risques liés à l’usage de l’IA, en particulier après l’adoption du Règlement « IA Act » de l’Union Européenne du 12 Juillet 2024.
Valérie-Inès De La Ville – Professeure des universités en sciences de gestion – CEREGE
Éric Lambert : un apprentissage ludique et adapté pour les enfants dyslexiques et dyspraxiques avec DysApp
Eric Lambert a reçu le prix Innov’SHS pour son projet DysApp, un « jeu sérieux » sur tablette tactile qui aide les élèves à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. ÉricLambert et ses collègues du Centre de Recherches sur la Cognition et l’Apprentissage (CeRCA) de Poitiers, soutenus par la MSHS de Poitiers, travaillent sur la création de ce jeu pédagogique depuis 2017. Développé en partenariat avec Tralalère, une entreprise de création de ressources numériques éducatives, le jeu a été testé en cadre scolaire.
Voué à améliorer l’apprentissage de la motricité fine et les compétences rythmiques, le jeu permet aussi de repérer d’éventuelles dyspraxies : des troubles de développement neuronaux qui portent sur la coordination motrice, affectant notamment l’apprentissage de l’écriture. L’étude des progrès scolaire des élèves à la suite de l’usage du jeu, en lecture notamment, a permis aux chercheurs de mettre au jour les relations de causalité entre dyspraxie et dyslexie chez les jeunes : la dyslexie, qui concerne les fonctions linguistiques de l’acquisition du langage écrit, est ainsi favorisée par la dyspraxie. Eric Lambert souligne le potentiel que représente l’apprentissage par le jeu :
«Il ne faut pas opposer l’apprentissage et le jeu vidéo. Avec des enfants très en difficulté, le jeu est facteur de motivation. DysApp a pour objectif d’aider les parents et enseignants à repérer les enfants dyspraxiques. »
Le jeu sérieux d’Éric Lambert est maintenant disponible en version bêta sous le nom des Six saisons de Brume sur IOS et Androïd.
Retour sur événements MSHS
Fête de la science 2024
La Fête de la Science 2024 s’est déroulée du 5 au 13 octobre, proposant des ateliers, conférences et expositions pour découvrir les sciences de manière ludique. Des chercheurs, enseignants-chercheurs, doctorants ont partagé leurs passions avec le public, c’est toujours un rendez-vous incontournable pour petits et grands curieux !
Cette exposition vient conclure le projet ICAR – Incertitudes CARtographiques – qui s’est déroulé du 1er octobre 2022 à la fin du mois de mars 2024. Ce projet rassemble des chercheuses et chercheurs venant d’horizons disciplinaires distincts (géographie, histoire, études culturelles et civilisation) qui se sont emparés de la cartographie comme média interdisciplinaire. Le consortium questionne en particulier les incertitudes que la carte suscite ; ils s’intéressent aussi aux cartographes eux-mêmes ainsi qu’aux artefacts qui gravitent autour d’une carte, les outils, les pratiques, les conditions et les temporalités de réalisation.
L’iconographie et les notices associées ont en grande partie été fournies par les chercheuses et chercheurs réuni.e.s lors des journées de l’atelier international qui s’est tenu les 19 et 20 juin 2023 à la Maison des Sciences de l’Homme et la Société de Poitiers. L’incertitude qui a présidé aux débats en constitue le fil rouge, illustré par 13 des documents présentés. La cartographie de l’espace maritime étant particulièrement concernée l’incertitude, nous avons sélectionné pour l’occasion des cartes maritimes issues d’autres fonds, dont certains sont valorisés pour la première fois : c’est le cas de trois cartes qui proviennent d’ouvrages des Collections remarquables de l’Université de Poitiers ; le « patchwork » des incertitudes marines et maritimes » est constitué de photographies prises sur les cartes du fonds Bellin de la médiathèque François Mitterrand de Poitiers. Les cartes « sous cadre » viennent du fonds familial d’Elodie Peyrol-Kléber.
Au total, 20 documents ont été exposés. Les notices ont été rédigées par les chercheuses et chercheurs qui les ont étudiés, voire, dans certains cas, réalisés.
Claire Portal – Maîtresse de conférences en géographie – MIMMOC et Nathalie Marlet – Documentaliste – MSHS
Manifestation culturelle
Exposition « Plongez dans le passé, L’Amérique des 17ème et 18ème siècles »
Le Centre de documentation de la MSHS accueille une nouvelle exposition :
« Plongez dans le passé, l’Amérique des 17ème et 18ème siècles à Poitiers »
14 cartels historiques viennent habiller le Centre de documentation du 28 novembre au 31 janvier 2025.
Ils abordent des thèmes principaux de l’Amérique des 17ème et 18ème siècles, tels que les migrations, le travail non-libre et l’esclavage, la religion, la politique, la liberté et les révolutions, l’écologie et le rapport à la nature, les autochtones et leurs cultures, les notions de pouvoir, de souveraineté …
Ces panneaux ont été réalisés par des étudiants de plusieurs Universités sous l’égide d’Élodie Peyrol-Kleiber, Maîtresse de conférences en civilisation nord-américaine, FoReLLIS.
Ils ont fait partie intégrante de la journée de reconstitution éponyme du 22 juin dernier, suite du colloque international de l’Omohundro Institute : « Vast Early America, Atlantic and Imperial Approaches : a transcontinental conversation », qui s’est déroulé à Poitiers du 19 au 21 juin 2024.
Nathalie Marlet – Documentaliste – MSHS
Réseaux
Le 3RBD accueille une nouvelle coordinatrice : Arianna Bocca-Pignoni
Passionnée de bande dessinée, j’ai pu choisir le neuvième art comme objet d’étude dans le cadre de ma thèse en stylistique. J’ai rejoint la MSHS de Poitiers en septembre dernier comme coordinatrice du 3RBD. Dans mes recherches, je m’intéresse aux relations qui existent entre le musée et bande dessinée à travers un corpus d’albums qui ont été publiés par une institution muséale. N’hésitez pas à venir échanger autour de la bande dessinée dans le bureau 126 !
Les activités récentes du 3RBD
Le 3RBD a fait sa rentrée en organisant deux expositions présentées dans les bibliothèques universitaires de l’Université de Poitiers.
Une balade du campus : à la bibliothèque de sciences humaines, La Ruche (bat A2) et à la bibliothèque de Santé (D1), vous pouvez découvrir l’exposition La bande dessinée « Visages », reflet d’une mémoire plurielle, présentée jusqu’au 20 décembre 2024 dans ce deux lieux.
2024, quarante ans de la mort de Michel Foucault : pour commémorer l’anniversaire de la mort de Michel Foucault, philosophe poitevin, le 3RBD a travaillé avec le dessinateur Benoit Hamet à l’écriture d’une bande dessinée, ses dessins sont accompagnés des textes de Jean-Luc Terradillos, Frédéric Chauvaud et Irène Le Roy Ladurie. Les étapes de ce travail sont présentées à la bibliothèque Michel Foucault (E18) dans l’exposition, Les trois maisons de Michel Foucault, jusqu’au 19 décembre 2024.
23 janvier : Journée d’études « La « merveille » dans la poétique et l’oeuvre de Toquarto Tasso » – FoReLLIS
31 janvier : Journée d’études ARDI 2001 « Archéologie d’une norme européenne: la directive 2001/55/CE sur la protection temporaire » – CECOJI & Migrinter
Février
13 février : Conférence « Rencontres des Frontières du corps » – MSHS
13 février : Table ronde Think Tank EC2U – Université de Poitiers
14 février : Colloque Raymond Cantel – CRLA-Archivos