La Chaire CERVAL en quelques mots
Créée en 2021, la Chaire CERVAL (Chaire d’étude et de recherche sur le vieillissement cérébral) vise à favoriser le développement de nouveaux outils d’étude du vieillissement cérébral et des maladies neurodégénératives liées à l’âge.
Cette chaire, adossée à la Fondation Poitiers Université, est portée par un comité de pilotage pluridisciplinaire, animé par la Pr. Christine Fernandez-Maloigne, spécialiste de l’imagerie cérébrale métabolique haute-résolution. Elle entend structurer les forces vives du territoire sur la question du vieillissement et des maladies du cerveau : chercheurs issus de différentes disciplines et de différents laboratoires (IRMETIST U1313, LNEC U1084, XLIM UMR 7252, I3M, LMA UMR 7348, LéP UR 13822, CeRCA UMR 7295, CECOJI UR 20418, CIC 1402 CHU Poitiers) acteurs du monde socio-économique (Revlim, Alia Santé, Research Pieces), associations (Gérontopôle Nouvelle-Aquitaine, France Alzheimer), collectivités (Département de la Vienne, Grand Poitiers), formations paramédicales…
La Chaire CERVAL a défini deux axes de travail :
- Vieillissement pathologique : aide au diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer
- Vieillissement normal : les chutes, de la prévention à la thérapie
La Chaire CERVAL vise à contribuer au progrès des connaissances sur les altérations du métabolisme du cerveau et de la cognition au cours du vieillissement normal et pathologique afin de développer de nouvelles thérapies et des méthodes de suivi, par des approches pluridisciplinaires.
En parallèle, elle soutient la formation de personnel hautement qualifié dans les domaines de la recherche et de la compensation du déclin cognitif lié à l’âge, ainsi que du personnel médical et para-médical.
Enfin, elle a pour objectif de diffuser les résultats obtenus dans les communautés scientifiques, et aussi auprès du grand public, des associations de patients et des entreprises concernées. Ainsi, la Chaire organise régulièrement des tables-rondes, la prochaine table-ronde, intitulée « Chutes de la personne âgée : de la prévention à la réparation » se tiendra à l’Espace Mendès France, le 14 octobre 2024 à 20h30.
Contact : Pr. Christine Fernandez-Maloigne, christine.fernandez@univ-poitiers.fr

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Valorisation et médiation de la culture orale : valorisation et médiation des patrimoines
Le projet « Valorisation et médiation de la culture orale », (coopération entre le projet Francoralité (laboratoires MIMMOC, CRIHAM, axe 3 MSHS, université de Poitiers) et l’association les Gens de Cherves, a été lauréat en 2024 de l’AAP sur le patrimoine culturel immatériel du service « Patrimoine et inventaire de la région Nouvelle Aquitaine ».
Depuis plus de 5 années, une coopération étroite a lieu entre les « Gens de Cherves » et le projet Francoralité à l’université de Poitiers. FRANCORALITE s’inscrit dans le contexte des politiques de valorisation patrimoniale et dans celui du renouveau des études scientifiques à partir de fonds documentaires spécifiques : audio, audio-visuels et des archives écrites et photographiques liées. Il vise à documenter et à valoriser, via une plateforme numérique de pointe et adaptée à la nature essentiellement sonore des données, un fonds de littérature orale relevant d’un socle culturel solidaire : enquêtes de terrain réalisées en milieu rural francophone depuis le début du XXe siècle, dans le Grand Ouest français, l’Est canadien et la Louisiane.
Objectif du projet : Le projet soumis vise à croiser les savoirs, expériences, expertises, de ces deux structures : Gens de Cherves (membres bénévoles : collecteurs de collections de culture orale, animateur d’atelier de chant et danse et de sensibilisation à la culture orale), Université (Francoralité : chercheurs, documentalistes, ingénieur informaticiens) dans le but de mettre en place des actions de valorisation et de médiation novatrices des collections de culture orale des Gens de Cherves. La dimension internationale de ce projet ouvre des perspectives comparatives fortes dans le contexte de la francophonie.
Originalité du projet : une des dimensions originales de ce projet est qu’en s’intéressant au patri-matri-moine culturel de la ruralité et en prenant en compte les témoignages que ces populations donnent d’elles-mêmes, il s’ancre sur les données d’une couche sociale peu considérée comme source d’un savoir digne d’intérêt alors que leurs connaissances intégrées et valorisées dans une démarche de sciences participatives peuvent aujourd’hui jouer un rôle dynamique de cohésion sociale.
Le travail de coopération repose sur une méthodologie inédite et novatrice en sciences participatives puisqu’il associe différentes approches méthodologiques : recherche action et recherche création dans une organisation intersectionnelle entre chercheurs, associations et professionnels en utilisant la méthode du croisement des savoirs propice à la mise à jour des connaissances liées à l’expérience vécue ou reléguées dans l’oubli ou le non-dit. (voir schéma plus bas). Le partenariat entre l’université de Poitiers et l’association des gens de Cherves permettra ainsi de renouveler les outils et les modalités de valorisation et de médiation du patrimoine culturel immatériel des Gens de Cherves, en prenant également en compte une partie de son patrimoine matériel : le musée et aussi le moulin. Il contribuera à un enrichissement scientifique pour l’équipe du projet Francoralité, en ce qui concerne la validation des méthodes utilisées et l’approfondissement de la compréhension du rôle social de la culture.
André Magord, Laboratoire MIMMOC
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André Magord docteur honoris causa de l’Université de Moncton (Nouveau Brunswick, Canada)
Le 1er juin 2024, André Magord, professeur à l’UFR Lettres et langues (L&L) et chercheur au MIMMOC (Mémoires, Identités, Marginalités dans le Monde Occidental Contemporain), s’est vu remettre un doctorat honorifique par l’Université de Moncton (Nouveau Brunswick, Canada), dans le cadre d’une cérémonie solennelle. Cette distinction exceptionnelle salue et récompense le parcours de chercheur en études acadiennes d’André Magord et les liens particuliers qu’il tisse, depuis des années, avec le monde acadien dont l’Université de Moncton est le centre académique et intellectuel principal.
Docteur en civilisation nord-américaine de l’Université de Paris III Sorbonne-Nouvelle, André Magord est enseignant chercheur à l’Université de Poitiers (UP) depuis 1992. En 1997, il est nommé directeur de l’Institut d’études acadiennes et québécoises (IEAQ) de l’UP et s’efforce alors de mettre à profit des partenariats scientifiques en développant des réseaux internationaux de recherche en lien avec le laboratoire de recherche MIMMOC, dont il est membre fondateur. Au plan local, André Magord a su impulser une orientation pluridisciplinaire de la recherche sur le Canada en initiant et co-organisant différentes actions scientifiques (fortement soutenues par l’ambassade du Canada à Paris) avec plusieurs laboratoires de l’UP, tels que le CRIHAM, RURALITÉS, le FoReLLIS et le MIMMOC, tout en entretenant une dynamique étroite avec la société civile (les associations de descendants d’Acadiens et les collectivités territoriales). Au plan international, des partenariats privilégiés ont été créés sous sa direction avec plusieurs universités, et notamment avec l’Université de Moncton (en particulier l’Institut d’études acadiennes et l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques). En vingt ans, il a également développé à la MSHS de Poitiers la plus importante bibliothèque consacrée à l’Acadie en Europe, fonds dont il est responsable depuis 1997 et qui a bénéficié de plusieurs labels de collections d’intérêt national (CollEx-BnF).
Dans le cadre de journées d’études, de colloques, de séminaires et de co-publications, André Magord a reçu plus de cent invités canadiens à l’UP. Il est l’auteur de publications importantes (quinze ouvrages, 45 articles) et s’est vu attribuer plusieurs bourses de recherche du gouvernement canadien. En 2017, André Magord a reçu le prestigieux Prix de l’Association des professeurs de littératures acadiennes et québécoises des provinces atlantiques (APLAQA). Notons également que, durant ces années, il a encadré de nombreux doctorants dont certains sont maintenant en poste dans les universités de Moncton, Poitiers et de Louisiane à Lafayette.
Éminent spécialiste de l’Acadie, André Magord aura initié et entretenu pendant plus de vingt ans le lien historique entre l’UP et l’Université de Moncton. Entre 2012 et 2018, les collaborations entre les deux institutions se sont densifiées grâce à la création à l’UP d’une Chaire de recherche COMUE sur le Canada attribuée à plusieurs collègues de l’Université de Moncton, sous l’impulsion d’André Magord. Depuis 2019, ces activités se poursuivent, notamment dans le cadre de coopérations soutenues entre la Chaire Senghor en francophonies comparées de l’Université de Moncton et la Chaire Senghor en francophonie nord-américaine de l’UP.
Le 22 juin 2023, lors du colloque anniversaire de l’IEAQ, c’est finalement un accord de partenariat privilégié qui a été signé entre l’UP et l’Université de Moncton. Le doctorat honorifique d’André Magord illustre ainsi les relations privilégiées entre l’UP et l’Université de Moncton, qu’il incarne, avec plusieurs autres collègues, depuis plusieurs décennies.
Ariane Le Moing et Julien Zarifian, Laboratoire MIMMOC
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Les doctorales de la forêt et de ses usages
La forêt de demain : entre Biodiversité et Société
https://docforet2.sciencesconf.org/
Du 18 au 20 février 2025, se tiendront à la MSHS de Poitiers, les secondes doctorales de forêt et de ses usages. Dans la lignée de la première édition tenue à Blois en avril 2023, ce colloque, organisé par le laboratoire RURALITES de l’Université de Poitiers et ses partenaires (UMR EBI, Chaire Biodiversité de l’Université de Poitiers, FR CNRS 3097 Fédération en Environnement et Développement Durable, 3R FUTURS-ACT, BIOSENA, Espace Mendes France, PEPR FORESTT, École Doctorale Humanités de l’Université de Poitiers, École Doctorale Humains en Société de l’Université de Poitiers), a pour ambition de faire dialoguer des doctorants et jeunes chercheurs de différentes disciplines, des bio-géosciences aux sciences humaines et sociales, dont l’objet d’étude est la forêt et ses usages.
S’il s’agit d’accueillir des propositions abordant l’ensemble des thématiques de recherche menées par les doctorants, pour cette seconde édition, sans que cela soit restrictif, nous porterons une attention particulière sur la notion de socio-écosystème forestier en termes de prospective, tout en questionnant leurs trajectoires par différentes approches (en sociologie, géographie, écologie, génétique, sciences juridiques, économie, littérature, …). Il reviendra de s’interroger sur “quelles forêts pour quels usages”, en considérant la diversité induite par ces deux entrées.
Notre intérêt se portera sur toutes les formations forestières, de la forêt dans les ruralités jusqu’à l’arbre en ville ; des forêts réserves de biodiversité aux forêts de loisirs ; des forêts spontanées aux forêts cultivées, de la forêt source d’inspiration culturelle à la forêt objet de recherche scientifique. Concernant les usages, il s’agira d’aborder les ressources produites par la forêt, qu’elles soient matérielles ou immatérielles. Nous appelons également à des regards croisés dans différents contextes géographiques et à différentes échelles temporelles et spatiales.
Les échanges s’organiseront en plusieurs sessions orales, des présentations de poster, des visites de terrain et des moments de culture scientifique.
Jean-Louis Yengue, Professeur des universités en géographie, Laboratoire Ruralités
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Atelier de recherche sur le monde de la santé au travail : Infirmier et Santé au travail : Quelle place ont les infirmiers dans la santé au travail ? 25 novembre 2024 – Salles des conférences MSHS
Alors qu’aujourd’hui les questions de l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle sont nombreuses dans le débat public, la santé au travail demeure invisibilisée. Pourtant, les accidents du travail sont aujourd’hui nombreux. En 2019, la France comptait 783 617 accidents du travail ayant engendré une interruption temporaire de travail. Mauvaise élève de l’Europe, la France compte trois fois plus d’accident mortel pour 1000 accidents que les Pays-Bas. Le plus touché, le secteur des services est en tête dans ces accidents ce qui nous amène à comprendre la place des infirmiers dans la santé au travail.En effet, ce professionnel de santé est pris dans deux mouvements : le premier, est celui d’agent préventeur dans les services de santé au travail. Il est au plus près des salariés et des employeurs dans l’objectifs d’agir en faveur de la santé des travailleurs. Le second, est celui de travailleur pris dans des conditions de travail qui l’exposent aux risques professionnels. Dans ces conditions, cet atelier de recherche sur le monde de la santé au travail vise à éclairer ces deux mouvements.
Pour ce faire, l’atelier combine professionnels de la santé et scientifique autour de sept interventions. Après un propos introductif assuré par Nadine Rauch en qualité de présidente du Groupement des infirmiers de santé au travail et d’Aymeric Le Corre en tant qu’organisateur de cette journée, nous écouterons Julia Val Legoff, doctorante en sociologie à l’université de Clermont-Auvergne, qui discutera des enjeux de reconnaissance du métier d’infirmier de santé au travail dans l’espace social. Cette mise en perspective se poursuivra avec l’intervention de deux communications traitant des enjeux de santé au travail avec les apprentis. Ainsi ce sera Audrey Abrivard, infirmière de santé au travail qui traitera de la plus-value de l’infirmière auprès de cette population, suivie par Gilles Descloux, sociologue à la Haute Ecole en formation professionnelle de Lausanne. La matinée se terminera avec l’intervention de deux professionnels de la santé qui traiteront de leurs expériences de collaboration et d’actions auprès des salariés.
L’après-midi sera consacrée à un retour sur les conditions d’exercices des soignants. La sociologue Fanny Vincent, de l’université Jean Monet de Saint-Etienne, interviendra en visioconférence pour traiter des politiques publiques en matière de conditions de travail des soignantes et de leurs conséquences. Ce propos se poursuivra avec l’intervention d’Alexis Bataille-Hembert, conseiller paramédical de la MNH, infirmier et corédacteur d’un rapport ministériel sur la santé des professionnels de la santé. Les discussions se termineront par un échange autour des perspectives de recherche qu’ils restent à mener en France aujourd’hui. Enfin, tout au long de cette journée, un salarié de Promotion Santé Nouvelle Aquitaine exposera et échangera sur les outils qui existent aujourd’hui pour prévenir les risques liés à la santé au travail.
Cette journée est ouverte gratuitement à l’ensemble des personnes étant intéressées par la santé et la sécurité au travail. Elle vise à réunir les professionnels de la santé et les scientifiques autour de ces enjeux toujours d’actualité. Les inscriptions sont obligatoires et possibles jusqu’au 15 novembre 2024 via la plateforme sciencesconf.
Aymeric Le Corre, Coordinateur technique Réseau R3 HR2S, Doctorant en sociologie, GRESCO
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