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La lettre de la MSHS #12 – Juin 2024 |
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Inauguration du scanner patrimonial
Le Service de Numérisation et d’Accompagnement de Projets en Humanités Numériques (SNAP-HN) a inauguré son scanner patrimonial.
Grâce au soutien de la Délégation régionale académique à la recherche et l’innovation (DRARI) Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du CPER (volet Transcis), la MSHS a pu faire l’acquisition d’un scanner patrimonial à berceau en V pour un montant de 58 000 € HT.
Ce type de matériel est particulier adapté à la numérisation de documents ne pouvant être mis à plat, comme les documents anciens ou récents, mais fragiles.

Son inauguration a eu lieu le mardi 26 mars 2024, en présence de Rodolphe Vauzelle (adjoint au DRARI), Stéphane Weiss (chargé du domaine des sciences humaines et sociales au sein de la Direction Recherche, Enseignement Supérieur et Transfert de Technologie de la Région Nouvelle-Aquitaine), Lydie Bodiou (vice-présidente déléguée à la recherche, université de Poitiers), Julien Gaillard (DRInnov, université de Poitiers) et Thierry Olive (directeur de la MSHS). Quelques membres de l’équipe fédérative et des laboratoires étaient aussi présents.

David CHESNET, responsable Plateformes technologiques, MSHS
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En direct du Service de Numérisation et d’Accompagnement de Projets en Humanités Numériques :
Nakala-Quarto-View, un outil pour générer une bibliothèque à partir de données déposées dans l’entrepôt Nakala (Huma-Num).
Commencé comme une preuve de concept par Michael Nauge (ForrellIs) et David Chesnet (MSHS), cet outil devait montrer la faisabilité de créer une bibliothèque numérique en ligne sans avoir recours à des logiciels spécifiques sur un serveur (comme Omeka, par ex.) tout en pouvant faire du « sur-mesure ».
La solution retenue s’appuie sur Quarto (https://quarto.org), un outil de transformation qui peut s’installer sur son poste de travail, et qui permet de générer un site web partir de fichiers de description (« markdown »).
La preuve de faisabilité est finalement devenue un outil opérationnel, dont vous pouvez voir des exemples de résultats ici (fonds d’archives du CRLA) :
https://mshs-poitiers.gitpages.huma-num.fr/crla/eduardo-manet/
https://mshs-poitiers.gitpages.huma-num.fr/crla/dacunha-castelle/
Notre programme (nakala_to_qmd) génère les fichiers de description à partir de collections de données qu’on lui indique et qui sont déposées dans Nakala (https://nakala.fr). Quarto transforme ensuite ces fichiers en fichiers de site web statique (« html »). Il ne reste plus qu’à copier ce site web dans un projet Gitpages sur Github ou Gitlab pour assurer leur visualisation. L’intérêt est que n’avez pas à gérer un serveur web.
Le code source du programme (en langage Python) et un diaporama d’explications sont disponibles à l’adresse https://gitlab.huma-num.fr/mshs-poitiers/plateforme/nakala quarto view. Nous y avons ajouté une version exécutable du programme pour Windows, ce qui permet de ne pas avoir à manipuler le code source.
La seule contrainte de cette méthode est de devoir recommencer l’opération si une collection est modifiée.
Cet outil a fait l’objet d’une présentation le 12 mars dans le cadre du réseau de plateformes Scripto du Réseau national des MSH.
David CHESNET, responsable Plateformes technologiques, MSHS
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Le projet ARCADIA (dir. Régis Barraud, MIMMOC) est financé par le programme PARI (2024-2025) – UP Squared (UP2) de l’Université de Poitiers.
Les récits et projets de réensauvagement en Europe. Réseau de recherche international et interdisciplinaire en Humanités Environnementales.
Rewilding narratives and projects in Europe. International and interdisciplinary research network in Environmental Humanities.
Le rewilding (ci-après RW), que l’on traduira ici par « réensauvagement » en langue française, est devenu un attracteur puissant dans les champs de la conservation de la nature, des médias, de la production scientifique et artistique. Le RW tend à devenir un mot magique et, s’affranchissant de son origine radicale initiale, il semble promis à rejoindre les vastes répertoires du mainstream et des mots-valises. Porteur d’espoir, il vise à réenchanter les discours de la conservation de la nature et à susciter un enthousiasme nouveau dans un contexte de grand péril écologique planétaire. D’une certaine manière, le RW alimente des récits solutionnistes qui répondent à celui de l’Anthropocène. Cependant, la belle histoire d’un monde plus sauvage et plus humain s’affranchit, selon nous, d’aspérités et de frictions que nous souhaitons mieux appréhender. Si le RW est relativement ubiquiste, ses effets sur les espaces périphériques et fragiles seront particulièrement évalués. ARCADIA doit contribuer à éclairer le débat public en matière de conservation de la nature. La rencontre avec le grand public, fondée sur une stratégie « sciences ouverte » ambitieuse, doit permettre de déconstruire les discours médiatiques sur le rewilding et de favoriser l’implication des habitants dans les territoires concernés par de tels projets. ARCADIA propose une analyse exhaustive, critique et inédite du RW en Europe.
Le projet ARCADIA poursuit les 3 objectifs généraux suivants :
- Premièrement, sur le plan de l’excellence scientifique, il s’agit d’étudier le mouvement de RE à l’échelle européenne dans la perspective des humanités environnementales. Cette approche interdisciplinaire, est inédite et novatrice au regard de l’échelle considérée (l’Europe), du positionnement théorique et méthodologique. Cette posture priorise l’analyse des récits du RW et l’évaluation des effets positifs et négatifs générés par les projets engagés. Nous serons particulièrement attentifs aux effets de requalification des espaces, aux changements qui peuvent affecter les modes d’habiter, les relations socio-politiques et les rapports entre humains et non-humains.
- Deuxièmement, ARCADIA vise la consolidation du réseau de recherche interdisciplinaire et international, progressivement constitué depuis 2019. Le financement PARI doit nous permettre d’étayer notre réseau, de conforter sa visibilité et de l’étendre à des acteurs opérationnels de la conservation. Cela nous permettra d’ancrer nos travaux sur des terrains concrets et d’associer interdisciplinarité et intersectorialité afin de prendre en charge les défis sociétaux du RW.
- Troisièmement, le soutien du PARI, permettra d’élaborer et de soumettre projet européen adapté à notre fonctionnement en réseau : le MSCA staff Exchanges 2024 est l’outil que nous avons retenu.
Régis Barraud – Maître de conférences en géographie – Laboratoire MIMMOC
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Collectif du Loriot, Avoir 20 ans à Sainte-Soline, Éditions La Dispute, Paris, 2024, 220p.
Présent·es[1] à la manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres les 25 et 26 mars 2023, et saisi·es par l’événement ainsi que par son traitement médiatique sensationnel et désincarné, nous avons souhaité reconstituer – à chaud – ce qu’il s’y était concrètement passé. De là est né cet ouvrage. S’il ne prétend pas « couvrir » cette séquence dans une improbable exhaustivité, il propose en revanche, au prisme de la sociologie de la socialisation et par un jeu d’entretiens approfondis croisés avec celles et ceux qui y ont participé, une série de récits circonstanciés de ce week-end de mobilisation et plus particulièrement de la manifestation du samedi qui a été violemment réprimée (plus de 200 blessé·es dont 40 graves ont été recensé·es ainsi que des centaines de traumatismes psychiques).
Pour incarner ce récit et constituer le cœur de l’ouvrage, nous avons fait le choix de nous centrer sur la jeune génération présente à Sainte-Soline, celle qui a 20 ans environ aujourd’hui et que le sens commun qualifie tour à tour de dépolitisée, désabusée, écoanxieuse ou à l’inverse radicale. À partir d’entretiens biographiques avec des personnes âgées de 17 à 29 ans, issues de trajectoires (scolaires, professionnelles, résidentielles, militantes, etc.) hétérogènes et de conditions diverses, nous avons réalisé neuf portraits. Ceux-ci donnent à voir les logiques socialisatrices variées qui ont conduit ces jeunes à se rendre à Sainte-Soline ce 25 mars 2023 et à vivre cette expérience commune de manière relativement singulière. Ils laissent entrevoir également de quelle manière cet événement marquant a pu contribuer à renforcer ou transformer leurs dispositions et aspirations.
En contrepoint à ces portraits, nous avons donné la parole à des chercheur·euses, des militant·es et des journalistes, parfois de la même génération, parfois plus âgé·es, afin de présenter la genèse des mobilisations pour l’eau comme bien commun, de les replacer dans une perspective historique plus large et dans les transmissions intergénérationnelles, tant du point de vue des pratiques militantes que des politiques de répressions politiques et policières des mouvements sociaux. Nous avons également ponctué l’ouvrage de dessins, photographies, textes et chansons pour donner un aperçu des productions artistiques et expressives engagées.
L’ensemble permet de construire un récit commun qui n’efface pas la singularité des histoires individuelles. À partir du cas de Sainte-Soline, il montre de manière sensible comment événements politiques et histoires personnelles se rencontrent. Il peut se lire comme une contribution, au présent, à l’histoire des luttes sociales et écologistes.
[1] Le collectif du Loriot qui a coordonné cet ouvrage collectif se compose de six enseignant·es chercheurs·euses en sciences sociales : Joanne Le Bars, géographe sociale à l’Université Gustave Eiffel et membre du laboratoire Analyse comparée des pouvoirs (ACP), Étienne Douat, Mathias Lenzi, Benoît Leroux, Gwendal Roblin et Hélène Stevens, sociologues à l’Université de Poitiers et membres du GRESCO.
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L’audition au cœur de la subjectivité : approche pluridisciplinaire de l’événement sonore
Le 4 avril dernier, la MSHS accueillait une journée d’étude organisée par l’unité de recherche RPPsy (Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse) sur le thème de l’audition, autour duquel étaient réunis des chercheurs et chercheuses de 5 laboratoires de l’UFR SHA de l’Université de Poitiers. Cette journée pluridisciplinaire fut soutenue par l’Axe 2 de la MSHS consacré aux « Frontières du corps », ainsi que par le Collège National d’Audioprothèse (CNA) et l’Association Française des Equipes Pluridisciplinaires en Acouphénologie (AFREPA).
L’origine de ce thème de réflexion se trouve dans la pratique clinique en milieu médical et la souffrance psychique de sujets présentant une pathologie auditive, dont le champ d’expression est vaste et diversifié. S’interroger sur les troubles de la perception sonore nous ouvre à des questions sur la nature même du son, sur les effets qu’il produit sur notre corps (intimité, répulsion, exaltation) et sur la familiarité que nous entretenons avec les sources sonores qui nous entourent – depuis la voix des autres, jusqu’à notre propre présence corporelle au contact des choses. La pathologie auditive peut-elle nous apporter quelques enseignements sur le sens de l’audition, saisi dans la perspective des sciences humaines ?
La matinée de la journée d’étude fut consacrée à trois formes de handicap auditif, qui rendirent sensible l’idée d’une « centralité » de l’audition pour l’expérience subjective et les relations sociales. Dans un contexte de psychothérapie ou de prise en charge institutionnelle, les intervenants ont pu éclairer les notions médicales d’hyperacousie, d’acouphènes et de surdi-cécité, en montrant notamment les difficultés que rencontrent les acteurs dans ces domaines – praticiens et patients – à nommer précisément une expérience vécue qui bouscule les catégories habituelles du jugement perceptif. Il en est ainsi de l’hyperacousie, dont l’idée d’« excès de bruits » interroge de façon solidaire la conduite des interlocuteurs, accusés malgré eux d’un « défaut d’attention » potentiellement intrusif pour les patients. À l’inverse de cette présence envahissante, l’inexistence sonore de l’acouphène (sifflements d’oreilles) pour les autres qui n’en font par l’expérience, laisse les sujets en proie à un « silence assourdissant » dont une écoute clinique peut restituer la dimension morale en la rapportant aux circonstances biographiques de ceux qui en souffrent. Ce travail de la langue au contact de la souffrance auditive est aussi sensible pour le plurihandicap sensoriel, dont l’originalité dépasse l’association d’atteintes corporelles isolées (l’ouïe et la vue) : celle-ci suggère, en effet, la formation d’une culture sourdaveugle (en un seul mot), mise au travail par les sujets malvoyants et malentendants dans la construction de soi.
Si le handicap auditif est propice à la reconnaissance de ces liens entre subjectivité et sonorité, parler « d’événement sonore » implique cependant d’autres niveaux d’analyse que ceux de l’expérience vécue individuellement. L’après-midi de la journée d’étude mis en relief ces autres perspectives, en proposant des contributions plus « matérialistes » de la question, qui exploraient ses dimensions historique, artistique, éthique et politique. Car l’audition est aussi le « milieu » perceptif par lequel l’influence d’une époque s’impose à l’expression individuelle. Parler de « bruit » c’est ainsi enquêter sur les conditions historiques qui font obstacle à l’écoute d’un discours jugé inaudible et qu’il faut pour cela faire taire. C’est aussi faire entendre comment un discours « autorisé » peut imposer aux voix singulières une forme d’expression qui concoure à leur auto-censure, pour éviter toute « dissonance » et mise à l’index de ceux qui n’ont pas « voix au chapitre ». Mais que serait l’audition humaine sans la possibilité même du silence qui est, au fond, la condition de l’hospitalité véritable à la parole d’autrui ? Et que dit de notre époque la présence ininterrompue d’événements sonores (dans les centres urbains, les médias) qui laissent si peu d’intervalle à l’écoute individuelle, privée de cette inspiration propice à la réflexion sur soi et sur l’existence ?
Au-delà de la sensorialité du thème de la journée, ces réflexions pluridisciplinaires sur l’événement sonore ont ainsi ouvert des questions plus vastes qui concernent la possibilité même d’une individualité, dans sa double dimension d’intimité et d’altérité. On peut alors envisager un renversement de perspective entre la société et l’individu qui en perçoit les sonorités, faisant de l’audition non seulement une expérience vécue individuellement, mais aussi une expérience collectivement déterminée.
Ont participé à cette journée d’étude les intervenants suivants, que je remercie chaleureusement pour la qualité de leur contribution : Aurélie GAUDILLER (Psychologue, CHRU de Lyon), Amal HACHET (MCU-HDR, Laboratoire RPPSY), Loïc LE MINOR (MCU, Laboratoire GRESCO), Oliver NORMAN (doctorant, Laboratoire MAPP), Massimiliano OTTOCENTO (doctorant, Laboratoire CRIHAM), Pascale PERETTI (MCU, Laboratoire RPPSY) et Alexandre VINCENT (MCU-HDR, Laboratoire HERMA).
Nicolas DAUMAN, Maître de conférences en psychopathologie clinique, Unité de recherche RPPsy (composante CAPS)
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Délégation de l’Université de Poitiers à l’Université de Moncton et premier forum Moncton-Poitiers
Une délégation de neuf collègues de l’Université de Poitiers (UP), dont la quasi-totalité membres d’équipes d’accueil liées à la MSHS, s’est rendue à Moncton (Nouveau-Brunswick, Canada), fin mai et début juin, pour participer aux activités du premier forum scientifique Moncton-Poitiers, à deux journées d’études consacrées au projet de valorisation du patrimoine oral Francoralité, et pour travailler avec les collègues de l’Université de Moncton, établissement avec lequel l’UP entretient un partenariat privilégié et ancien (les premiers échanges remontent à plus de 40 ans). Le forum scientifique, notamment, a été l’occasion de débats scientifiques particulièrement stimulants, dans le cadre de 5 panels portant sur la littératie, l’ethnomusicologie, la question des violences de masse, la réponse des universités aux enjeux de développement durable et les études sur la ruralité. La journée s’est terminée par une table ronde passionnante sur l’état des études acadiennes, chères, en particulier à André Magord. Ce dernier, professeur à l’UFR Lettres & Langues de l’UP et chercheur au MIMMOC, grand spécialiste de l’Acadie et l’un des collègues incarnant les partenariats entre les universités de Poitiers et de Moncton depuis des décennies, s’est vu remettre un doctorat honorifique en études acadiennes. Un focus sur cette distinction exceptionnelle et sur le parcours d’André Magord sera publié dans la prochaine livraison de cette newsletter.
La mission a bénéficié du soutien des équipes d’accueil de l’UP CERCA, CRIHAM, MIMMOC, Ruralités, de la Chaire Senghor en francophonie nord-américaine, d’un projet GSI (porté par les UFR L&L et SHA), ainsi que d’un financement de l’Agence européenne (Programme MIC).
Ariane LE MOING, UFR L&L, MIMMOC, directrice de l’IEAQ et Julien ZARIFIAN, UFR L&L, MIMMOC, membre de l’Institut universitaire de France
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Retour sur événement MSHS |
Journée d’étude – master IPHD « Les parents face au diagnostic du handicap d’un enfant »
La journée d’étude du master IPHD (master MEEF mention 4, parcours Inclusion et Participation : handicap, difficultés, dépendance), adossé au Gresco, s’est donné pour objectif d’articuler étroitement les enseignements méthodologiques du master (méthodologie de la recherche), l’animation de son partenariat professionnel (acteurs et actrices contribuant à la formation des étudiant·es et à leur insertion professionnelle) et son ancrage dans la production scientifique contemporaine en sciences humaines et sociales (sociologie, psychologie).
À l’occasion d’une enquête exploratoire par entretiens sociologiques menée par la promotion des étudiant·es de M1 IPHD 2021-2022 sur le rapport que les parents d’enfants en situation de handicap entretiennent avec les institutions, la question du diagnostic est revenue de manière récurrente comme un point nodal de leurs parcours : prescription, quête, incertitude, errance, annonces, effets, etc. Des variations se dessinaient selon le type de handicap, le moment de son apparition dans le parcours enfantin et familial, ainsi qu’en fonction des ressources sociales des parents. Dans le prolongement, une enquête par questionnaire a été élaborée dans le cadre d’un enseignement méthodologique afin d’explorer les variations sociales autour des diagnostics de handicap des enfants. Les étudiant·es de M1 IPHD 2022-2023 ont ainsi conçu et administré le questionnaire auprès de parents d’enfants en situation de handicap. Puis, en M2 cette année, ils et elles en ont réalisé une analyse collective.
Après une conférence inaugurale de la sociologue Céline Borelle (SENSE, CEMS) sur l’implication parentale dans le diagnostic psychiatrique, la promotion de M2 IPHD 2023-2024 a présenté les résultats de leur enquête. L’après-midi, une table ronde a donné à écouter les témoignages, expériences et réflexions de parents et professionnel·les, notamment des acteurs et des actrices scolaires, confrontés à la question du diagnostic de handicap.
La journée, organisée et soutenue par l’Inspé de Poitiers, le Campus de Niort et la Fondation Université de Poitiers, a réuni environ 80 participant·es, proposant un moment de réflexion collective, d’échanges et de rencontres au croisement des expertises des usagers, des professionnels et des savoirs universitaires.
Guillaume TEILLET, Maître de conférences en sociologie, GRESCO et Fabienne MONTAMASSON-MICHEL, Maîtresse de conférences en sociologie, GRESCO
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Manifestations culturelles |
Ciné-débat
Le 6 février 2023, un ciné-débat à propos de la santé mentale s’est déroulé au sein de la salle de conférence de la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société. Organisé par les Etudiants Relais Santé en collaboration avec le 3114, cet événement a rassemblé une soixantaine d’étudiants et des professionnels de la santé mentale autour de la prévention du suicide.

Le film « The Son », réalisé par Florian Zeller, a plongé les spectateurs dans l’histoire de la relation entre un père et son fils en proie à des difficultés psychologiques. Le film a encouragé des discussions sur la santé mentale autour du suicide et sur comment apporter de l’aide à une personne en détresse psychique. Le personnel de l’antenne de Poitiers du 3114, numéro national de la prévention du suicide, et les autres professionnels de santé présents ont permis d’alimenter le débat et les échanges avec les étudiants autour de l’accompagnement des personnes ayant des idées suicidaires.
Ce ciné-débat était organisé par les Etudiants Relais Santé : une équipe d’étudiants, rattachée au Service de Santé Etudiante de l’Université. Leur mission est de mettre en place des actions de prévention et de promotion de la santé auprès des étudiants. À leur initiative, des actions telles que ce ciné-débat voient le jour, abordant différentes thématiques allant de la santé physique à la santé mentale en passant par la santé sexuelle et relationnelle. Retrouvez-les toute l’année sur leurs actions de prévention sur le campus et en centre-ville et sur leur Instagram : @erspoitiers.
Cet événement a été réalisé en collaboration avec le 3114, la ligne d’écoute nationale, disponible 24h/24 et 7j/7, qui offre un soutien gratuit aux personnes en détresse psychique qu’elles soient confrontées à des pensées suicidaires ou non. Ce service met en relation les appelants avec des professionnels et offre un espace de soutien accessible à toute personne ou professionnel ayant besoin d’aide, qui s’inquiète pour une personne ou endeuillée par le suicide.
Nous tenons à remercier chaleureusement les professionnels de santé : psychiatres, psychologues du 3114, psychologues du dispositif VigilanS, dispositif de recontact et de suivi des appelants du 3114 pour leur implication qui a enrichi les échanges et permis d’ouvrir des discussions sur la santé mentale pendant ce ciné-débat.
Les Étudiantes Relais Santé, Olga, Célia, Kenza et Yara.
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Évènements à venir
Romain TRINCHERINI – Coordinateur technique R3 NumEd Nouvelle-Aquitaine
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Le Réseau de Recherche sur la bande dessinée en Nouvelle Aquitaine a fait son assemblée générale le 22 mars 2024
L’Assemblée Générale du réseau s’est tenue le 22 mars 2024 dans l’Auditorium du Musée de la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l’Image avec les membres du comité de pilotage du réseau et en présence d’élus et responsables régionaux : Gérard Blanchard (Vice-président en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche), Gérard Lefebvre (Adjoint à la Culture de la Mairie d’Angoulême) et Jacques Deville (Conseiller livre et lecture de la Direction des Affaires Culturelles en Nouvelle-Aquitaine), ainsi que les vice-président-es et délégué-es des universités partenaires. Un certain nombre de chercheurs et chercheuses de la région travaillant sur la bande dessinée était présent-es dans le public, signalant par-là un intérêt pour les axes soutenus et développés par le réseau.
Les différents enjeux de cette Assemblée étaient les suivants : 1) présenter les avancées et réalisations du réseau et de ses membres, en particulier les actions collectives réunissant tous les pôles régionaux comme le colloque Modèles économiques de la bande dessinée qui s’est tenu en novembre 2023 à la CIBDI 2) Organiser au sein d’ateliers de réflexion autour des axes de recherche du réseau les pistes pour les travaux à venir 3) Jeter les bases de la pérennisation à venir du réseau sous forme d’Association, d’Institut, de Groupement scientifique ou d’Observatoire. Dense, le bilan des activités du réseau témoigne d’une véritable synergie des forces de recherche et un attrait pour ce sujet d’importance majeure dans le champ culturel contemporain et dont les nombreuses dimensions – historiques, géographiques, artistiques, économiques, culturelles et sociales – peuvent encore largement être explorées par la recherche.
Emmanuelle Lavoix (ALCA) a proposé une présentation et une infographie du maillage de la création, de l’édition et de la librairie de bande dessinée en Nouvelle-Aquitaine montrant qu’encore en 2023 de nouvelles entrées et créations sur le territoire néo-aquitain avaient eu lieu, confortant une dynamique qui n’est pas près de s’arrêter.
Le compte-rendu détaillé de l’Assemblée générale est consultable sur le site du 3RBD et la prochaine aura lieu en avril 2025 à l’Hôtel de Région à Bordeaux.
Irène LE ROY LADURIE – Coordinatrice technique 3RBD Nouvelle-Aquitaine
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Julien Zarifian

Sous la direction de Gilles Dubus, Emmanuel Ma Mung et Adelina Miranda

Éric Palazzo

sous la direction de Florence Gétreau, Alban Framboisier et Isabelle His

Sous la direction de Frédéric Chauvaud et Denis Mellier

Marie Martin

Sous la direction de Michel Audiffren et Valérie-Inès De La Ville

Sylvain Aquatias

Sébastien Goudeau et Marie Duru-Bella
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Directrice de publication : Virginie Laval, présidente de l’Université de Poitiers
Responsable éditorial : Rodolphe Defiolle
Équipe communication : Thierry Olive, Sylvie Sap, Nathalie Marlet.
ISSN : 2804-8121 Juin 2024
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Université de Poitiers
www.univ-poitiers.fr
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