La recherche création s’impose à nos yeux dans une démarche participative exploratoire et novatrice et tout particulièrement lorsqu’il s’agit d’éclairer des impensés spécifiques au sujet étudié, ici : contribuer à révéler les connaissances restées dans le non-dit dans un contexte de dévalorisation de la culture rurale ; mettre en lumière l’actualité des savoir-faire et des savoir-être classés au rang de tradition dans le contexte dominant d’une modernité urbaine exclusive et enfin montrer la source d’inspiration que représente cette culture orale pour la scène vivante actuelle.

Même si une démarche de recherche création s’appuie sur une théorisation solide, la parole artistique n’est pas attendue en premier lieu sur la question du savoir. Elle n’a pas besoin de s’appuyer que sur du factuel et peut se permettre de repasser par l’intériorité, pour faire bouger des lignes dans nos imaginaires. Cette étape apparait comme un préalable à la perception novatrice d’autres cheminements dans le monde réel (Magord, Sénégas-Lajus, 2023).

Cette démarche de recherche création s’avère donc centrale dans l’approche participative proposée puisqu’elle peut conjuguer les savoirs propres à chaque groupe de pairs dans une dimension créative, novatrice et actualisante (dans le sens où elle relie au présent, à l’actuel ces savoirs incarnés artistiquement au plateau).

Nous approchons là une démarche épistémo-créative rare qui pourrait mener à une ethnographie de l’intime qui nous fait tant défaut pour accéder à une meilleure intercompréhension  entre la culture informelle liée à l’oralité et la culture formelle liée à l’écrit.

Extraits d’échanges sur la recherche création lors de la journée d’étude

FRANCORALITÉ : 
Patrimoine et matrimoine oral de la francophonie

3-4 juin 2024
 Carrefour international des études acadiennes Bibliothèque Champlain Université de Moncton

Marlène Belly :

Nathan Rabalais (Lafayette) et Mélanie Léger (Moncton) :

Marlène Belly :

Marlène Belly :

André Magord :