Historiographie indienne. Un problème de méthode: apprendre à lire les textes



Paul Roche

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Table des matières





















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Lorsque Marcel Bataillon, en 1963, a démontré qu’une œuvre aussi connue que la Historia del Perú d’Agustín de Zárate était en réalité imparfaitement connue, puisqu’alors seul était accessible au commun des lecteurs, par le truchement de la Biblioteca de Autores Españoles, le texte « mutilé », « ébréché », de l’édition de 1577, et non la version originelle, celle de 1555, il mettait le doigt sur un problème capital, celui de la transmission de l’ensemble des écrits relatifs à l’historiographie indienne : lettres, relations, chroniques, histoires (1).

Les matériaux à notre disposition sont de deux sortes : manuscrits et imprimés. Seuls, a priori, seraient exempts de reproches les manuscrits autographes ; malheureusement en ce qui concerne les œuvres les plus importantes, très peu sont parvenus jusqu’à nous. Les copies, en revanche, ne donnent pas toujours un reflet exact de l’original, et seule une critique interne et externe des plus sévères permet, mais pas toujours, d’en déceler les erreurs et les lacunes. Quant aux imprimés, ils exigent eux aussi qu’on les manie avec beaucoup de circonspection, et lorsque nous avons la chance de disposer de plusieurs éditions d’une même œuvre faites du vivant de l’auteur, il est impératif de les soumettre à une comparaison minutieuse. Mais la comparaison des différentes éditions n’est pas toujours suffisante puisqu’il peut arriver que dans l’une d’elles apparaissent des variantes significatives. C’est le cas pour la Historia de Zárate, dont nous connaissons trois tirages de l’édition anversoise de 1555 : dans des volumes identiques, de même format, avec la même page de titre, même indication de date, même nombre de feuillets, même table des matières, on trouve des modifications allant d’un seul mot à plusieurs pages (2). Le cas de cette trompeuse édition pluriforme est-il unique ? Nous ne saurions le dire ; il doit de toute façon inciter le lecteur à la plus grande prudence.

Zárate, au chapitre 2 du livre VII de la Historia, relate un coup de main nocturne mené par une vingtaine de soldats pizarristes, aux ordres de Juan de Acosta, contre le cantonnement du capitaine Diego Centeno, peu avant que celui-ci ne soit défait à Guarina. Le vacarme déclenché par cette camisade jette une telle confusion dans les rangs loyalistes, que les soldats, pensant avoir affaire à une attaque de grande envergure, s’enfuient en abandonnant leurs armes, mais pas tous, seulement « la gente de Valdivia » (3). Le lecteur attentif ne peut manquer d’éprouver quelque surprise et de se poser deux questions : que faisaient donc là des hommes de la troupe de Valdivia ? Pourquoi ces guerriers chevronnés perdirent-ils soudain leur bravoure et leur sens de l’honneur ? S’il veut faire une étude critique sérieuse, il lui faudra chercher les réponses adéquates ; peut-être ira-t-il jusqu’à conclure que Zárate avait une dent contre le conquérant du Chili ou que des raisons conjoncturelles le poussaient, en 1555, à jeter l’opprobre sur ce hardi capitaine et ses compagnons. Eh bien, ce lecteur attentif a existé : l’Inca Garcilaso de la Vega, insatiable compilateur, grand utilisateur de l’écrit de Zárate, cite le passage et répond à la première question. Pedro de Valdivia, commente-t-il, a eu vent, au Chili, de l’insurrection du Pérou, il est venu par mer afin de s’informer, puis, désireux de servir Sa Majesté, il a envoyé une partie de sa troupe prêter main forte à Diego Centeno (4). Il est dommage que Garcilaso, si chatouilleux lorsqu’il s’agit de l’honneur des Espagnols, ne soit pas allé plus loin et n’ait pas expliqué pourquoi ces « gens de Valdivia » avaient fait montre en la circonstance d’une attitude aussi peu digne. En réalité tout est d’une simplicité désarmante. Zárate a commis une bévue monumentale et Garcilaso n’a fait que s’enliser en se débattant. L’auteur anonyme de la Relation (5) dont s’est inspiré Zárate avait écrit, pour qualifier les fuyards, « la gente baladí », ce qui est devenu, dans une autre transcription, « la gente baldía » (6). De « gente baldía » à « gente de Valdivia » la différence phonétique est ténue, la différence de sens, considérable ; l’effet produit frise le comique.

Francisco López de Gómara, au chapitre 139 de son Historia de las Indias, relate une tentative de conciliation dans le conflit qui oppose les deux conquérants du Pérou, Pizarro et Almagro. Chacun des partis désigne un médiateur : « y él [Pizarro] lo comprometió en Francisco de Bobadilla, provincial de la merced, y ellos [los almagristas] en fray Francisco Husando » (7). Et le lecteur de se demander qui est le second de ces deux médiateurs, dont il n’est fait mention nulle part ailleurs. Eh bien, il n’existe pas ! Gómara le crée en interprétant d’une façon erronée le texte dont il s’inspire. Zárate, qui boit à la même source, écrit : « y fray Francisco, usando de su poder… » (8). Nous assistons à la plaisante métamorphose d’un gérondif en un nom propre qui vaut bien le baldía-Valdivia. Et à ces deux bévues monumentales il serait possible d’en ajouter beaucoup d’autres de même nature. À nous de les découvrir. Mais, en l’occurrence, Zárate et Gómara sont-ils les vrais responsables ? N’ont-ils pas été abusés par les documents manuscrits sources de leur documentation ?

Tous les écrits relatifs aux Indes Occidentales intéressaient un grand nombre de personnes : particuliers éclairés, historiens, corps constitués – conseils, justice, administration fiscale, etc. – aussi en faisait-on exécuter des copies. Ce travail incombait soit à un scribe solitaire, lisant ce qu’il devait reproduire, plus ou moins bien selon l’urgence, son degré de conscience professionnelle ou tout bonnement son acuité visuelle, soit à un atelier où plusieurs personnes écrivaient sous la dictée, le résultat dépendant là encore de diverses contingences matérielles. Ces copies pouvaient ensuite être refaites, altérées accidentellement ou retouchées conformément à des impératifs d’ordre circonstanciel.

Une certaine expérience du déchiffrement des manuscrits permet de poser comme règle générale, ne souffrant que de rares exceptions, que les copistes travaillaient mal, commettant une multitude de fautes. La plus fréquente, c’est l’omission, pouvant aller d’un mot très bref, tel que conjonction, préposition ou négation, jusqu’à la ligne ou au paragraphe entier. Lorsqu’elle affecte un membre de phrase, elle a souvent pour origine le passage d’un mot au même se trouvant employé à la ligne suivante, mais aussi, parfois, deux ou trois lignes plus bas. Il arrive aussi que l’omission soit volontaire sans que l’on doive pour autant l’assimiler à quelque cas de censure. Elle répondrait alors à un souci d’abréger en supprimant  des passages jugés peu intéressants par le copiste ou son employeur. Il faut aussi mentionner les blancs, assez nombreux, qui trahissent l’impossibilité de déchiffrer un ou plusieurs mots ; beaucoup correspondent à un nom de personne. Le manque de rigueur est également patent dans les cas de dittographies : répétition incongrue d’une phrase ou d’un membre de phrase.

Parfois les copistes ne comprenaient pas ce qu’ils écrivaient, d’où d’innombrables non-sens, troublantes énigmes qui nous procurent un véritable plaisir lorsque nous réussissons à les résoudre. Nous lisons, à la fin du chapitre 8 de De lo que hizo el Presidente Gasca, de Rodrigo Lozano (9), ce jugement totalement incohérent sur le Pérou :

que así de mares en el Perú se puede llamar pueblo como la mana loma en otro tiempo se llamaba.


Une allusion aux guerres puniques, quelques lignes plus haut, fournit la clé. Il suffit de mettre une majuscule à mares (Mares, ancienne forme pour Marte), de supprimer la préposition en, et de transformer en R le l de loma, et le sens s’éclaircit :

que así de Mares el Perú se puede llamar pueblo como la mana Roma en otro tiempo tiempo se llamaba.  (10)


Dernier exemple de non-compréhension, choisi dans un inépuisable sottisier : il s’agit d’un passage de la Relation dans lequel est évoqué le séjour de Gonzalo Pizarro à Quito après sa victoire sur le vice-roi :

se estuvo holgando e regocijando y dando la mejor vida que podía desde 18 de enero […] hasta mediado julio, que determinó su partida. Para la mala razón de haber estado mucho tiempo allí…  (11)


Et l’exégète de suer sang et eau s’il n’existait une autre version :

…que determinó su partida para Lima. La razón de haber estado mucho tiempo allí… 


Le responsable de la première copie ne connaissait probablement pas le toponyme Lima, encore peu usité en Espagne pour Ciudad de los Reyes (12).

Ces quelques exemples sont à ranger dans la catégorie des étourderies, bévues ou autres âneries, fruits du laisser-aller ou de l’impéritie. Beaucoup plus intéressant est le cas des modifications volontaires destinées à censurer tel ou tel passage jugé a posteriori politiquement incorrect, ou compromettant pour certains personnages. Ces modifications sont parfois si ténues matériellement que, dans des cas extrêmes, elles peuvent ne porter que sur une seule lettre, ajoutée ou supprimée : procédé aussi perfide qu’efficace.

Le contador Agustín de Zárate, selon l’auteur anonyme de la Relation, reçoit mandat des auditeurs de l’Audience pour aller sommer le rebelle Gonzalo Pizarro et ses capitaines de ne pas pousser plus avant leur marche sur Lima. Il leur fait part de sa certitude de voir les ordonnances – les Lois Nouvelles de 1542 – cause de leur colère, bientôt abrogées, les informe qu’entre temps les auditeurs ont accordé leur suspension et que, cela étant, « le parecía que el dicho Gonzalo Pizarro no tenía necesidad de gente ». Dans une version remaniée « le parecía » est devenu « les parecía » (13). Le le conférait une importance majeure au rôle joué par Zárate, en la circonstance responsable détenant assez d’autorité pour se mettre en avant et donner son avis. Le les diminue considérablement la portée de ce rôle,ne faisant plus de lui qu’un exécutant seulement autorisé à rapporter l’opinion de ses mandants. Mais, pourra-t-on objecter, comment affirmer qu’une variante aussi minime – un s ajouté – ne résulte pas d’un simple aléa de l’écriture ? Tout simplement parce qu’elle vient aussitôt après une correction, vraiment indiscutable, effectuée en faveur de ce même Zárate, qui, en raison de son rôle actif dans les débuts du soulèvement, avait beaucoup à se faire pardonner (14).

Dans un autre passage de la Relation, consacré aux démêlés du vice-roi Blasco Núñez Vela avec les auditeurs, on lit :

El licenciado Álvarez respondió que también el dicho virrey había proveído que Vela Núñez e que sus hermanos nombrasen dos procuradores de la audiencia, y ellos habían venido a las dichas procuradorías…  (15)


La bonne version, donnée par un autre manuscrit, est « habían vendido las dichas procuradorías ». La substitution de vendido par venido a représente le type même du non-sens, de la déformation absurde d’une pensée. Ineptie du copiste ? En aucune façon ; modification délibérée. Une accusation d’une telle gravité – abus de pouvoir, concussion – portée contre les proches du vice-roi figurant dans le texte primitif, probablement voué à la confidentialité, ne pouvait demeurer dans une version destinée à connaître une plus grande notoriété. Un refondeur, pressé par le temps ou peu désireux de faire un trop gros effort intellectuel ou matériel, a opéré une simple transformation graphique, sans se soucier de la perplexité probable de son lecteur. Hypothèse hardie, pourrait-on nous objecter. Nullement, car il s’agit là d’un procédé n’ayant rien d’inhabituel et que l’on trouve également dans des textes imprimés.

Dans un passage du troisième tirage de l’édition de 1555 de la Historia de Zárate, il est écrit, au sujet d’un soulèvement projeté à Lima contre les rebelles, maîtres de le ville :

los amigos de Pizarro andaban muy alterados, por manera que este mo tivo en favor de Su Majestad la gente lo dejaba de intentar…  (16)


Ce motivo, totalement dénué de sens, pourrait nous laisser perplexes si nous n’avions remarqué que précédemment quelqu’un a deux fois censuré le mot motín, lui substituant, la première, concierto, la seconde, et justement dans le titre du chapitre qui nous intéresse présentement, movimiento. Nous sommes donc en présence d’un troisième cas de censure de ce vocable, jugé politiquement inadéquat pour désigner des manifestations de loyalisme. Seulement, cette fois-ci l’« expurgateur » a dû oublier l’obligation d’écrire movimiento à la place de motín, puis s’apercevant de sa négligence,  il a voulu y remédier en catastrophe alors que la composition était déjà faite. Le hasard lui venant en aide, il s’est trouvé que motín était coupé et imprimé sur deux lignes, et de surcroît que la syllabe mo était aussi bien le début du premier que du second substantif ; il suffisait de mettre vimiento à la place de tín. Malheureusement  l’espace manquait, d’où la solution de remplacement : tivo, et tant pis pour le sens. Entre deux maux a été choisi le moindre.

Dans l’édition sévillane de 1577, au chapitre 12 du Livre VI, on trouve la phrase suivante :

 …y cuando ellos llegaron, los indios de la tierra se habían alzado por mandado de sus amigos y estaban de guerra.  (17)


Affirmation absurde : quels amis ? mûs par quel motif ? Dans l’édition de 1555, parfaite cohérence : « por mandado de sus amos » (il s’agit bien de leurs encomenderos). Mais le mot amos, admissible à cette date, ne devait plus l’être vingt-deux ans plus tard, dans la version définitive, où dans un autre passage il a déjà été remplacé, correctement cette fois-là, par señores. La substitution amos-amigos trahit tout autant la nécessité d’agir vite que le manque de scrupules du correcteur, pour qui la transformation d’un vocable en un quasi homophone constituait une solution de facilité relevant d’une technique de censure sommaire mais efficace, sorte de caviardage, à laquelle manifestement on n’hésitait pas à faire appel sans vraiment se soucier de la réaction du lecteur.

Il serait pourtant malséant de jeter la pierre à ces censeurs pour avoir recours, avec la complicité des imprimeurs, à de tels artifices. Mieux vaut leur rendre hommage pour la subtilité dont ils font preuve. Le seul remplacement de motín ou de amos constitue à lui seul une manifestation éclatante de leur parfaite maîtrise de la sémantique. C’est encore avec le même talent qu’a été effectué, toujours dans la Historia del Perú, celui de jornada par descubrimiento pour rehausser les mérites de l’expédition d’Almagro au Chili (18) ; ou celui, plus subtil encore, du verbe quedar par dejar dans un titre :

Que trata de la llegada del Presidente a la provincia del Perú, y de lo que hizo hasta el vencimiento de Gonzalo Pizarro y quedar pacífica la tierra (19).


Le changement du verbe entraîne celui du sujet : première version, « la tierra » ; deuxième version, « el Presidente ». Le but était de mettre plus fortement en relief le rôle éminent de La Gasca, dont Zárate, pizarriste puni et repenti, regrettait sans doute de ne pas avoir assez célébré les mérites.

Autre changement de sujet, également dans un titre, comme illustration d’une parfaite maîtrise de la langue :

De la justicia que se hizo de los de don Diego

De la justicia que hizo Vaca de Castro de los de don Diego (20)


On s’est rendu compte que la justice de Vaca de Castro, personnage fort contesté, n’est pas forcément la justice.

Ces quelques exemples suffiront pour montrer à quel point il est difficile d’appréhender les textes historiographiques. Le lecteur curieux doit d’abord faire oeuvre de correcteur pour rectifier les erreurs commises par les copistes ou les imprimeurs. Mais l’essentiel de sa tâche consiste à déceler, puis à interpréter les modifications volontaires qui, toutes, ont une signification politique, religieuse ou morale. Si l’auteur lui-même en est directement ou indirectement le responsable, elles sont parfaitement révélatrices du cheminement de sa pensée, sur laquelle elles nous renseignent autant, sinon davantage, que l’analyse de bien des passages non retouchés. Un simple fragment de phrase retiré en dit souvent plus à l’investigateur qui a eu la chance de le retrouver que toute une page en son état originel. Un substantif, un verbe, un adjectif remplacés, ajoutés ou supprimés, un temps verbal changé, un nombre augmenté ou diminué, bien d’autres subterfuges encore, tout cela nous livre la clé d’une pensée secrète, d’une intention seconde, trahit une prise de position, voire la négation ou l’occultation d’une position malencontreusement prise. À nous de découvrir cette indispensable clé. Le jeu ne manque pas de piquant.



Notas

(1). Marcel Bataillon, « Zárate ou Lozano ? Pages retrouvées sur la religion péruvienne », Caravelle (Toulouse) 1, 1963, p. 11.

(2). Paul Roche, « Les corrections almagristes dans l’édition princeps de l’Histoire du Pérou d’Agustín de Zárate », Caravelle (Toulouse), 31, 1978, p. 5-16.

(3). Agustín de Zárate, « Historia del descubrimiento y conquista de la provincia del Perú, y de las guerras y cosas señaladas en ella », in Enrique de Vedia (ed.), Historiadores primitivos de Indias, Madrid, Atlas (coll. « Biblioteca de autores españoles », t. 26), 1947, livre 7, chap. 2, p. 546a.

(4). Inca Garcilaso de la Vega, Historia general del Perú ; segunda parte de los Comentarios Reales de los Incas, Madrid, Atlas (coll. « Biblioteca de autores españoles », t. 134), 1960, livre 5, chap. 18, p. 348a.

(5). Cet écrit, connu dans trois versions différentes, est une lettre-relation – nous l’appelons la Relation – adressée à un correspondant que l’on peut identifier comme étant Agustín de Zárate. Marcel Bataillon et Juan Pérez de Tudela ont tenté d’en percer l’anonymat en l’attribuant, à tort selon nous, respectivement à Rodrigo Lozano et à Juan Polo de Ondegardo. Cf. Paul Roche, Édition du manuscrit espagnol 185 de la Bibliothèque nationale de Paris, thèse de doctorat, Poitiers, Université de Poitiers, Faculté des Lettres, 1969.

(6). Ibid., t. 1, p. 178.

(7). Francisco López de Gómara, « Historia general de las Indias », in Enrique de Vedia (ed.), Historiadores primitivos de Indias, Madrid, Atlas (coll. « Biblioteca de autores españoles », t. 22), 1946, chap. 139, p. 240b.

(8). Agustín de Zárate, op. cit., livre 3, chap. 8, p. 489b.

(9). Unique fragment connu d’une œuvre beaucoup plus vaste attribuée à Rodrigo Lozano, qui fut utilisée, parfois jusqu’au plagiat, par Gómara et par Zárate. Cf.  Paul Roche, Édition du manuscrit…, op. cit., t. 2 ; Marcel Bataillon, « Un chroniqueur péruvien retrouvé : Rodrigo Lozano », Cahiers de l’Institut des Hautes Études de l’Amérique Latine (Paris) 2, 1961, pp. 5-25.

(10). Paul Roche, Édition du manuscrit…, op. cit, t. 5, p. 204.

(11). Ibid., p. 112.

(12). Gómara, en 1552, croit encore utile de préciser « Lima, Ciudad de los Reyes » (op. cit., chap. 132, p. 237b).

(13). Paul Roche, Édition du manuscrit…, op. cit., p. 34.

(14). Rentré en Espagne en 1546, le contador Agustín de Zárate fut emprisonné trois ans plus tard, poursuivi par le procureur du Conseil des Indes, Juan de Villalobos, qui portait contre lui une « accusation criminelle pour rébellion et haute trahison », ne requérant rien moins que la peine de mort. A l’issue d’un procès à rebondissements, il fut absous en 1553.

(15). Paul Roche, Édition du manuscrit…, op. cit., p. 20.

(16). Agustín de Zárate, op. cit., livre 5, chap. 26, p. 530a.

(17). Ibid., livre 6, chap. 12, p. 555b.

(18). Ibid., titre du livre 3, p. 484.

(19). Ibid., titre du livre 7, p. 563.

(20). Ibid., livre 4, titre du chap. 21, p. 506b.