Le DVD : une nouvelle technologie au service de l'édition de la littérature populaire brésilienne
Manuela Fonseca dos Santos
____________________________
♦ Qui était Raymond Cantel ?
♦ La littérature populaire brésilienne
♦ Présentation de l’œuvre du poète
Apolônio Alves dos Santos
♦ Par quelles étapes le DVD s’est-il mué
en une technologie au service de
l'édition de la littérature populaire
brésilienne ?
♦ Numérisation
♦ La norme JPEG
♦ Comment se présente le DVD ?
♦ Impressions d’écran du menu du
corpus
♦ Conclusion
♦ Bibliographie
Table des matières
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La littérature de cordel est un monde, elle aborde les sujets les plus variés et constitue un répertoire des plus riches pour mieux connaître le Nordeste, ses joies et ses souffrances, elle est un trésor qu’il convient de préserver à l’usage des générations futures. (1)
À qui se propose de visiter la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société, partie intégrante de l’Université de Poitiers, je recommande de ne pas oublier la salle 124, pourvue d’un espace climatisé visant à la conservation du Fonds Raymond Cantel. Ce fonds est géré par l’équipe du Centre de Recherches Latino-Américaines – Archivos et possède des documents nombreux et très variés, entre autres, environ 9000 folhetos, des xylogravures, des témoignages, des enregistrements de poètes-chanteurs, une collection unique au monde de manuscrits et de manuscrits dactylographiés du poète populaire brésilien Apolônio Alves dos Santos, et une collection de manuscrits de Gilberto Freyre, auteur de Maîtres et Esclaves. À ce trésor originel sont venus s’ajouter d’autres fonds latino-américains (2).
Dans le cadre de cette journée d’études « Filiations textuelles », je me propose de présenter le Fonds Raymond Cantel de littérature populaire brésilienne et de démontrer à travers un cas concret, l’oeuvre du poète brésilien Apolônio Alves dos Santos, que le DVD est une nouvelle technologie au service de l’édition de la littérature populaire brésilienne.
Dans un premier temps, je voudrais présenter Raymond Cantel qui est à l’origine du Centre de Recherche Latino-Américaines et du fonds qui porte son nom. La deuxième partie entend définir la littérature populaire brésilienne et plus particulièrement la littérature de cordel. La troisième partie s’organise autour de la sauvegarde numérique de l’œuvre du poète Apolônio Alves dos Santos. Dans cette partie, je tenterai d’expliquer pourquoi le DVD est un outil éditorial irremplaçable pour la diffusion et la divulgation de la littérature de cordel.
Qui était Raymond Cantel ?
Professeur titulaire et ancien doyen de la Faculté des Lettres et Langues de l’Université de Poitiers, Raymond Cantel (1914-1986) a été, en 1966, le fondateur du Centre de Recherches Latino-Américaines (CRLA)(3). Ce professeur-chercheur passionné par l’étude de la littérature de cordel a réuni une richissime collection de 5000 folhetos de poésie populaire brésilienne, unique au monde (4). Au prix de longues années d’efforts, il a réussi à faire intégrer l’étude des folhetos aux cursus universitaires, tant en France qu’au Brésil, et a été un des premiers à les valoriser et à les sauvegarder.
À son décès, en 1986, comme Raymond Cantel l’avait souhaité, son fonds de littérature de cordel, qu’il avait réuni tout au long de ses séjours au Brésil, a été légué à l’Université de Poitiers. En 1997, le fonds a été installé avec le Centre de Recherches Latino-Américaines à la Maison des Sciences de l'Homme et de la Société (MSHS). Le 28 mars 2002, Madame Paulette Cantel et sa famille sont venues remettre officiellement la collection à Eric Esperet, à l’époque Président de l’Université de Poitiers.
Les premiers folhetos d’Apolônio Alves dos Santos sont arrivés à Poitiers à travers les différents voyages de Raymond Cantel et font aujourd’hui partie de la collection Cantel. Ils proviennent essentiellement des années 50-60 du siècle passé, période particulièrement faste selon les spécialistes du cordel. Par la suite, la production a tendu à décroître mais s’est maintenue à un niveau honorable. J’ai ainsi répertorié trente et un folhetos d’Apolônio collectés par Raymond Cantel pour la période qui s’étend de 1960 à 1986.
La littérature populaire brésilienne
Afin de mieux comprendre l’univers de la littérature populaire brésilienne, je vais présenter celle-ci brièvement puis m’attacherai à définir plus particulièrement la littérature de cordel.
La naissance de la littérature brésilienne est souvent associée à l’arrivée des premiers colons européens au Brésil. La poésie orale, apportée de la Métropole, aurait commencé à se diffuser à partir de Salvador da Bahia(5), port d’arrivée des colonisateurs, capitale et berceau littéraire du Brésil, dont la richesse économique provenait essentiellement des moulins à sucre. Jusqu’au début du XIXe siècle, les imprimeries n’existaient pas, les librairies et les bibliothèques étaient peu nombreuses à cause de la censure exercée par le Portugal. Les textes imprimés étaient peu répandus, rares étaient les gens qui savaient lire. Influencée, entre autres, par la poésie épique et par celle des romanceiros portugais et espagnols du Moyen Âge et du début des temps modernes, la poésie orale en vers voyageait anonymement à travers tout le Brésil et se transmettait oralement.
En 1808, la cour portugaise s’installe sur le territoire brésilien, met en place l’imprimerie royale et crée des librairies. Les premières imprimeries apparaissent à Rio de Janeiro, capitale à cette époque-là, et se répandent dans les autres centres urbains du sud-est du pays. Cette installation génère alors une incontestable transformation : le livre et la culture écrite deviennent un peu plus accessibles, ce qui permet une certaine propagation des idées et des connaissances. Toutefois, le prix des livres reste élevé ; de ce fait, seule une minorité de gens peut se les offrir. Après l’Indépendance, proclamée le 7 septembre 1822, le Brésil devient une monarchie constitutionnelle, mais l’économie du pays reste fondée, comme à l’époque coloniale, sur l’exploitation de la terre et le travail des esclaves. Une fois le Brésil indépendant, toutes ses régions ne se sont pas pour autant développées au même rythme et n’ont pas bénéficié des mêmes avantages. Le Nordeste(6) est une région immense, aux structures économiques, politiques et sociales archaïques, qui se sont transformées très lentement après la période coloniale. Cependant, cette région est d’une exceptionnelle beauté. Dotée de paysages magiques, elle est aussi un univers culturellement riche et diversifié. À la base de cette culture figure précisément la poésie orale, qui s’est répandue principalement dans ce Nordeste. Selon Diégues Júnior(7), la région a été particulièrement propice à la production et à la divulgation de la littérature de cordel, car c’était une région rurale où la majorité de la population était analphabète. Il écrit à ce sujet :
No Nordeste, por condições sociais e culturais peculiares, foi possível o surgimento da literatura de cordel, da maneira como se tornou hoje em dia a característica da própria fisionomia cultural da região. Fatores de formação social contribuíram para isso ; a organização da sociedade patriarcal, o surgimento de manifestações messiânicas, o aparecimento de bandos de cangaceiros ou bandidos, as secas periódicas provocando desequilíbrios econômicos e sociais, as lutas de família, deram oportunidade, entre outros fatores, para que se verificasse o surgimento de grupos cantadores, como instrumento do pensamento coletivo, das manifestações da memória popular. (8)
Dans les milieux intellectuels, l’intérêt pour la poésie populaire est apparu avec Sílvio Romero(9). Il a commencé à la fin du XIXe siècle à rassembler les textes et les différentes variantes des manifestations culturelles brésiliennes qu’il rencontrait. Ce n’est qu’à partir de la fin du XIXe siècle que la production de la littérature populaire brésilienne, sous forme de folhetos, prend à son tour son véritable essor.
Avec Sílvio Romero, selon Roberto Câmara Benjamin(10), l’étude de la poésie populaire était née. Au début du XXe siècle, d’autres chercheurs et essayistes brésiliens s’y intéresseront et l’engouement ne cessera de se développer.
A l’origine, le cantador brésilien, en s’inspirant essentiellement des thèmes traditionnels ibériques, africains et indiens, allait de village en village, de fazenda en fazenda, de ville en ville, chanter les exploits des héros régionaux ou déclamer une poésie en prise sur l’actualité.
Dans la région du sertão, avec le développement de l’élevage extensif du bœuf, de nouveaux thèmes apparaîtront dans la poésie orale. Les vaqueiros eux-mêmes racontaient les aventures de leur animal de labour, ou encore les exploits de leurs chevaux et taureaux, ce qui a donné naissance au cycle du bœuf et du cheval qui fut le premier cycle authentiquement brésilien : « les bardes paysans ont créé le premier cycle original, celui du boeuf et du cheval. Ils ont chanté leur vie dans le sertão, terre ingrate mais bien aimée »(11). Cette poésie en vers pouvait être récitée ou lue, mais était essentiellement chantée et accompagnée au son de la viola par des poètes dits repentistas, c’est-à-dire improvisateurs, qui confrontaient leur savoir-faire dans des duels poétiques. C’est de cette époque que datent des titres célèbres tels que O cavalo misterioso (le cheval mystérieux) et O boi misterioso (le bœuf mystérieux). Dans des centres régionaux surgissent peu à peu, vers la fin du XIXe siècle, les plus grands poètes populaires, encore très connus de nos jours, comme Inácio da Catingueira(12), Silvino Pirauá Lima(13) ou Romano Francisco Caluête(14). Selon Raymond Cantel c’est « vers 1890 [que] le folheto commence à permettre de sauver tant de géniales improvisations et assure une certaine pérennité à ces poèmes écrits vraiment par le peuple et pour le peuple »(15).
Selon Luís da Câmara Cascudo(16), la poésie populaire brésilienne a trois branches : la traditionnelle, l’orale et l’écrite. La branche traditionnelle est celle qu’ont amenée au Brésil les colons portugais, l’orale celle qui circulait de bouche à oreille et l’écrite celle qui est imprimée sous forme de folhetos de cordel.
Aujourd’hui encore, au Brésil, la littérature de cordel est une production typique du Nordeste. Chaque année, des centaines de folhetos sont imprimés et diffusés, essentiellement dans la région mais aussi dans certaines grandes villes du sud. Au début, souvent analphabètes, les poètes dictaient aux typographes leurs vers chantés ou déclamés. Ces vers, une fois imprimés sur du papier journal ou du papier d’emballage de mauvaise qualité car bon marché, étaient vendus par les poètes eux-mêmes et/ou par des revendeurs qui étaient souvent déclamateurs.
Ces folhetos sont composés de 8, 16 ou 32 pages. Mais il existe également des folhetos de 24, 40, 48 et 64 pages, plus rares. Une feuille de papier journal, pliée deux fois, donne le format typique du folheto traditionnel, 11 cm x 16 cm, avec des couvertures aux couleurs très variées : rose, blanc, bleu, vert, jaune, beige... Voici la couverture d’un folheto d’Apolônio Alves dos Santos, ornée d’une xylogravure de Jota Barros :

A côté des folhetos dits traditionnels, il en existe aussi que les chercheurs rangent dans la catégorie de la littérature de masse. Ils sont imprimés sur un papier plus noble, comme ceux que publie la maison d’édition Luzeiro à São Paulo. Celle-ci réédite des livrets dont les dimensions dépassent largement celles dufolheto nordestin. De plus, la xylogravure a cédé la place à des couvertures multicolores ressemblant à celles de la littérature de masse. La société Luzeiro dispose de presses modernes et publie ainsi des folhetos auformat de 13,5 cm x 18 cm, sur du papier de bonne qualité. Voici, par exemple, le livret intitulé A Morte de Leandro Saudades, du poète Apolônio Alves dos Santos :

Relevant de la littérature de masse mais prétendant s’approcher de la « grande » littérature écrite, les folhetos de la collection Luzeiro sont illustrés avec des photos en couleurs ou des dessins de haute résolution. Une fiche technique les accompagne, avec titre, thème, auteur, lieu, date, nombre de strophes, schéma de versification, acrostiche final, observations diverses et une biographie de l’auteur.
Voilà maintenant plus de 100 ans que le cordel(17) réalise son objectif premier, celui d’être l’expression profonde et authentique de la communauté nordestine. Cette communauté constituée d’illettrés et d’intellectuels, de pauvres et de riches, de noirs et de blancs, de jeunes et de gens âgés, reste attachée au monde du cordel.
La littérature de cordel, ou encore la littérature populaire en vers, est la manifestation de cette communauté. Elle raconte, comme le disait Patativa, « a nossa vida, a nossa terra, a nossa gente »(18) (notre vie, notre pays, notre peuple).
Aujourd’hui, malgré les profonds bouleversements crées par « la révolution du numérique » dans l’ensemble des domaines de l’industrie culturelle, la littérature de cordel a toujours sa place et continue à s’épanouir dans la société brésilienne.
Présentation de l’œuvre du poète Apolônio Alves dos Santos
Apolônio Alves dos Santos est né le 20 septembre 1920 dans l’État de Para?ba, à Serraria Engenho Lameira, entre le Sertão de Paraíba et le littoral. Très jeune, influencé par son père, il a commencé à s’intéresser à la cantoria et au cordel. Le poète a grandi au sein d’une culture traditionnellement orale. Il a fréquenté l’école primaire pendant moins d’un an et de manière peu assidue, ce qui est fréquent dans les communautés de culture orale ou encore dans les pays en voie de développement. Comme c’était le cas pour la plupart des enfants de familles nordestines, Apolônio devait aider son père à travailler aux champs. Partagé entre la nécessité d’aider son père et la volonté d’étudier, il a réussi à apprendre à lire et à écrire. À la maison, c’était lui, lors des soirées, qui lisait les folhetos à ses parents et à ses soeurs. A l’âge de 12 ans, le jeune poète a commencé à composer ses premiers vers. A 18 ans, le poète autodidacte a fait ses premiers pas dans le monde du cordel et a réussi à faire imprimer son premier folheto. La situation économique et politique du Nordeste a poussé Apolônio à quitter le domicile familial et à émigrer. Il s’est installé à Rio de Janeiro où il a vécu pendant de longues années. Il était avant tout un poète-reporter, passionné par les événements et l’actualité du monde que toute sa vie il a racontés en vers pour ses compatriotes. Il a été vice-président de l’Académie Brésilienne de la Littérature de Cordel. Il est décédé le 18 novembre 1998 à Campina Grande.
L’oeuvre du poète populaire Apolônio Alves dos Santos est infiniment riche et diversifiée. Apolônio est le seul poète cordelista pour lequel le Fonds Raymond Cantel possède à la fois des manuscrits, des manuscrits dactylographiés, des folhetos, des lettres, des photos, un cahier et des vidéos. Dans le but de permettre la mise en valeur et l’exploitation de l’œuvre de ce poète, caractérisée à la fois par l’abondance de documents authentiques et par l’importance du contenu, j’ai opté pour un support DVD.
Si j’ai choisi le DVD comme support d’information pour divulguer la littérature de cordel, c’est parce que cette technologie permet de stocker une grande quantité de textes, de sons, d’images et des vidéos. Or, comme nous pouvons nous en rendre compte à la lecture du tableau ci-dessous, les documents que j’ai été amené à numériser atteignent, pris globalement, une importante taille mémoire.
Réalisé avec un scanner couleur 6002 RGB(19) |
Quantité |
Taille des fichiers
Format de sauvegarde: JPEG 30 % |
Manuscrits |
62 |
930 Mo |
Manuscrits dactylographiés |
69 |
386 Mo |
Folhetos |
119 |
1900 Mo |
Lettres |
14 |
35,9 Mo |
Cahier |
1
(38 pages) |
68,8 Mo |
Photos |
160 |
76,40 Mo |
Xylogravures |
9 |
4 Mo |
Pour l’ensemble du matériel numérisé, nous obtenons un total de 3401,1 Mo, sans compter les vidéos. A titre d’information, rappelons qu’un CD-ROM contient 650 000 kilo-octets (Ko) ou 650 méga-octets (Mo) ou encore 0,65 giga-octets (Go). Il faudrait dans ces conditions six CD-ROM pour stocker les documents numérisés. C’est la raison pour laquelle je me suis intéressée au DVD (Digital Versatile Disc, en français : disque numérique polyvalent) qui possède une capacité de stockage sept fois plus importante que celle du CD-Rom traditionnel. Il convient de préciser qu’il s’agit d’un DVD utilisé pour le stockage de données, et sur lequel, par conséquent, on retrouve tout type d’informations, textes, images, sons, vidéos, et non pas d’un DVD-Vidéo, utilisé, lui, pour les films.
Par quelles étapes le DVD s’est-il mué en une technologie au service de l'édition de la littérature populaire brésilienne ?
Pour la réalisation du DVD, j’ai été confrontée à diverses questions techniques (quels outils choisir ?) trop nombreuses pour que je puisse les aborder ici. C’est pourquoi je me contenterai d’exposer la première étape de mon travail, c’est-à-dire la numérisation et la restauration de l’ensemble de l’œuvre du poète brésilien, soit : 62 manuscrits, 69 manuscrits dactylographiés, 119 folhetos, 9 xylogravures, 160 photos,14 lettres et un cahier de 38 pages. Par la suite je présenterai le DVD conçu pour le poète Apolônio Alves dos Santos et son œuvre. Il est divisé en deux parties, la première consacrée à la littérature de cordel et à la vie du poète, la deuxième dédiée exclusivement à la sauvegarde et à la divulgation de son œuvre.
Numérisation(20)
Pour numériser une page de texte, deux possibilités s’offrent au public : le mode image et le mode caractère. Pour le choix du mode de numérisation, ma démarche a été identique à celle des bibliothèques et des archives : j’ai privilégié le mode image. Le but de la numérisation de l’œuvre d’Apolônio est tout d’abord d’assurer la conservation des documents textuels (il ne faut pas oublier que la consultation des manuscrits et de plusieurs folhetos est très difficile du fait de la fragilité du papier), de les valoriser et de les diffuser. Ayant choisi de rester le plus proche possible des documents authentiques, j’ai alors opté pour l’image couleur, en utilisant le système RVB (rouge, vert, bleu).
Il convient par ailleurs de noter que la numérisation en mode caractère ne pouvait être utilisée de façon optimale ni pour les folhetos ni pour les manuscrits dactylographiés et qu’elle ne convenait pas du tout pour les manuscrits.
La norme JPEG
Au moment de procéder à la numérisation, une question s’est posée naturellement : quel format utiliser ? En ce qui concerne le présent travail, il me fallait, d’une part, un corpus numérisé sur lequel on puisse intervenir facilement et rapidement et, d’autre part, ne pas oublier que l’œuvre était destinée à la diffusion. Il était donc préférable de compresser les documents pour une bonne utilisation du corpus, et c’est la raison pour laquelle j’ai choisi le format JPEG(21) et un taux raisonnable de compression à 30% pour l’ensemble des documents. Le taux de compression n’étant pas excessif, les fichiers sont compacts et la perte d’information est quasi indécelable à l’œil nu.
Pour les manuscrits, le format de numérisation est de 480 x 350 mm pour une résolution de 369 dpi. Pour les manuscrits dactylographiés le format de numérisation est de 480 x 300 mm pour une résolution de 368 dpi. Pour les folhetos, le format de numérisation est de 240 x 170 mm pour une résolution de 367 dpi. Pour les lettres le format de numérisation est de 420 x 410 mm pour une résolution de 367 dpi. Pour les photographies le format de numérisation est de 240 x 170 mm pour une résolution de 367 dpi. Pour les xylogravures le format de numérisation est de 240 x 170 mm pour une résolution de 367 dpi. Le tableau suivant montre les paramètres de la numérisation de l’ensemble du matériel de l’œuvre du poète Apolônio Alves dos Santos.
Scanner couleur 6002 RGB |
Paramètres de numérisation |
Quan-tité |
Format de numéri-sation |
Eclairage |
Temps d’expo-sition |
Réso-lution |
Format de sauvegarde |
Gamma |
Manuscrits |
65 |
480 x 350 |
Position 2 |
1,21 ms |
369 dpi |
JPEG 30 % |
0,5 / 0,6 / 0,7 |
Manuscrits dactylo-graphiés |
76 |
400 x 300 |
Position 2 |
1,21 ms |
368 dpi |
JPEG 30 % |
0,5 / 0,6 |
Folhetos |
114 |
240 x 170 |
Position 2 |
1,21 ms |
367 dpi |
JPEG 30 % |
0,5 |
Lettres |
20 |
420 x 410 |
Position 2 |
1,21 ms |
367 dpi |
JPEG 30 % |
0,5 |
Cahier |
1(22) |
335 x 255 |
Position 2 |
1,21 ms |
228 dpi |
JPEG 30 % |
0,5 |
Photos |
100 |
240 x 170 |
Position 2 |
1,21 ms |
367 dpi |
JPEG 30 % |
0,7 / 0,8 |
Xylo-gravures |
9 |
240 x 170 |
Position 2 |
1,21 ms |
367 dpi |
JPEG 30 % |
0,7 |
La difficulté qui s’est ensuite présentée à moi a consisté à rendre toutes ces données numériques accessibles, notamment les folhetos, les poésies manuscrites ou dactylographiées, les photographies, ou encore les enregistrements sonores et les enregistrements vidéo. Or, pour cela, il ne suffit pas de les stocker ; il faut également les organiser afin de faciliter les futures recherches. Le DVD, s’il est devenu une technologie banalisée dans notre société, est toutefois une technologie nouvelle pour le stockage de la littérature populaire brésilienne. Aussi ne saurait-il être diffusé auprès du public que s’il est accompagné d’animations explicites et lisibles, utilisables facilement par le lecteur, et c’est ce qui a motivé chacune des étapes de ma progression vers la conception pratique du DVD.
Il fallait, en effet, trouver une manière simple et claire de diffuser le DVD auprès du grand public. Pour cela, de nombreuses productions multimédias (combinaisons mêlant textes, images et sons, animations de styles différents, montages vidéo, créations sonores et interactivité(23)) ont été conçues. Sans entrer dans des détails superflus, pour réaliser le DVD sur le poète Apolônio Alves dos Santos et son œuvre, je me suis auto-formée en travaillant dans différents domaines : dans celui de l’informatique, je me suis intéressée aux logiciels Flash et Director MX ; dans celui de l’infographie, je me suis initiée au dessin, au traitement et à la retouche des images sur Photoshop, Illustrator et Book Restorer ; dans celui du multimédia, enfin, j’ai travaillé sur le traitement du son, de la vidéo et des images animées sous forme numérique.
Comment se présente le DVD ?
Le DVD est divisé en deux parties. La première est consacrée à l’univers du cordel et à la vie du poète et la deuxième vise exclusivement à la divulgation de son œuvre. Je me limiterai ici à mentionner quelques démonstrations qui sont proposées sur le site Internet du CRLA – Archivos (http://www2.mshs.univ-poitiers.fr/crla) : une animation portant sur la présentation (à ce jour provisoire) de la biographie du poète Apolônio Alves dos Santos, une séance de cantoria animée avec des xylogravures et une affiche sur l’univers du cordel. Enfin, pour donner une idée au lecteur de la façon dont l’œuvre du poète est présentée, je voudrais évoquer, à l’aide de deux impressions d’écran, les commandes permettant d’accéder aux différentes parties de ce
corpus.
Impressions d’écran du menu du corpus
Pour la présentation du contenu du corpus, j’ai opté pour une division en sept parties classées par ordre alphabétique, à savoir : cahier, folhetos, lettres, manuscrits, manuscrits dactylographiés, photos, xylogravures :

Prenons par exemple la rubrique Folhetos :

Comme nous pouvons le voir, l’écran ci-dessus est divisé en deux parties. À gauche, on trouve les menus qui vont nous permettre de passer d’un document à un autre. En haut apparaîtront les lettres par ordre alphabétique, c’est ainsi que tous les documents ont été classés. Des liens ont été créés entre le titre de l’œuvre et les documents numérisés qui peuvent être des textes, des images du manuscrit, des bandes sonores et même des images animées (voir CD : rubrique cantoria). Le lecteur peut parcourir la liste alphabétique et, en cliquant sur tel ou tel document, consulter la ou les pages correspondantes. Et si par la suite il le souhaite, il peut également feuilleter toutes les pages du folheto ou du manuscrit, tout cela grâce à des liens hypertextes(24). Nous trouvons sur cette interface plusieurs boutons avec une désignation explicite comme la loupe permettant d’agrandir les textes (avec les signes + et –), des flèches et le symbole de la maison qui donne au lecteur la possibilité de revenir au menu principal. Il y a également des boutons animés qui répondent à des besoins pratiques, par exemple celui de connaître le type de document consulté par le lecteur, en l’occurrence grâce à un petit cercle qui se met en action et tourne en permanence. Voici quelques mouvements programmés sous le logiciel Flash XP :



Un bouton « Aide » sera disponible sur le DVD pour expliquer le fonctionnement de celui-ci. Devant son écran, le lecteur devient maître de ses choix : il peut naviguer librement à travers toute l’œuvre du poète ou, à tout moment, suspendre ou stopper définitivement l’application en cours.
Conclusion
Le numérique a révolutionné notre société, à tel point que, dans le domaine de l’édition, son importance peut sans doute être comparée à celle de l’invention de l’imprimerie. Notre mode de consultation et de lecture a de ce fait changé : la version papier se voit de plus en plus délaissée au profit d’éditions hors-ligne (cédérom, DVD) ou en ligne (sites web). Ces supports éditoriaux ne se contentent plus de donner une version textuelle : ils offrent de surcroît l’ensemble des documents visuels ou sonores qui ont servi à sa réalisation.
Pour la mise en valeur et l’exploitation de l’œuvre d’Apolônio Alves dos Santos, caractérisée à la fois par la richesse de ses documents authentiques et par l’importance de son contenu, mon choix s’est porté sur la création d’un DVD : un support permettant de conserver des informations et des connaissances et de les transmettre aux générations présentes et futures, transformant ainsi l’immense trésor nordestin qu’Apolônio nous a légué en patrimoine de l’humanité. Ce support multimédia en tant que nouvelle technologie au service de l’édition de la littérature de cordel m’est apparu comme la meilleure des solutions, susceptible de sauvegarder, valoriser, et de mettre à la disposition d’un large public et de la communauté scientifique un important corpus.
Bibliographie
- Balpe (Jean-Pierre), Hyperdocuments Hypertextes Hypermedias. Paris, Eyrolles, 1990.
- Cantel (Raymond), La littérature populaire brésilienne. Poitiers, CRLA, 1993.
- Cascudo (Luís da Câmara), Cinco Livros do Povo. Rio de Janeiro, José Olympio, 1945.
- Carvalho (Gilmar de), Madeira Matriz. Cultura e Memória. São Paulo, Annablume, 1999.
- Carvalho (Gilmar de), Publicidade em cordel : O mote do consumo. São Paulo : Annablume, 2002.
- Carvalho (Gilmar de), Poetas do povo do Piaui – Imaginário e indústria cultural. São Paulo, Terceira Margem, 2001.
- Carvalho (Gilmar de), Poetas do povo do Piaui – A Midia Cordel. São Paulo, Terceira Margem, 2001.
- Cavignac (Julie), La Littérature de colportage au Nord-Est du Brésil. De l’histoire écrite au récit oral. Paris, CNRS, 1997.
- Lopes (José Ribamar), Cordel Mito e Utopia. São Luis, FUNC, 1996.
- Mc Luhan (Marshall), Comprendre les média. Traduit de l’anglais par Jean Paré. Paris, Mame / Seuil, 1968.
- Mc Luhan (Marshall), La Galaxie Gutenberg. Paris, Gallimard (coll. « Idées »), 1962.
- Slater (Candace), A Vida no Barbante : a literatura de cordel no Brasil. Rio de Janeiro, Ed. Civilização Brasileira, 1984.
- Sobrinho (José Alves), Cantadores, repentistas e poetas populares. Campina Grande, Bagagem, 2003.
- Souza (Liedo Maranhão), Classificação popular da literatura de cordel. Petrópolis, Vozes, 1976.
- Souza (Liedo Maranhão), O Folheto Popular : sua capa e seus ilustradores. Recife, Fundação Joaquim Nabuco, Massangana, 1981.
Anthologies - Literatura de cordel. Antologia. Edição comemorativa do 30° Aniversário de Criação do Banco do Nordeste do Brasil S.A. Fortaleza, Ministério do Interior / Banco do Nordeste do Brasil, 1982.
Catalogues - L'univers de la littérature de Cordel. Réalisation : Vide o Verso, Impression : Labograf Artes Gráficas S.A., 2005.
- 100 anos de cordel. Exposicão « A história que o povo conta ». São Paulo, SESC, 2001.
Ouvrages techniques- Allenson (Andrew), Bauman (Joel), Bhangal (Sham) et al., Director 8.5 - Techniques professionnelles 3D, POO avec Lingo, serveur Multiutilisateur, Xtras, Flash. Traduit de l’anglais par Gérald Chaussière, Dominique Poupon, Patrick Fabre et al. Wrox Press France, 2001.
- Monnier (Guylaine), Flash MX Animation, interactivité, ActionScript. Paris, Dunod, 2002.
- Moock (Colin), Action Script pour Flash MX. La référence. Traduit de l’anglais par James Guérin. Paris, O’Reilly, 2003.
Sites Internet
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Dvd
- http://ac45.free.fr/dvd
- http://www.aidenet.com/informa6b.htm
- http://www.commentcamarche.net/pc/dvdrom.php3
- http://www.archipress.org/press/village.htm
- http://jp-mcc.cef.fr/poitiers/intervenants/flichy/Reseaux97.pdf
Notas
(1). Raymond Cantel, La littérature populaire brésilienne, Poitiers, Centre de Recherches Latino-Américaines, 1993, p. 27.
(2). Le fonds Julio Cortázar est composé d’un ensemble de comptes rendus, articles critiques, mémoires et thèses sur cet auteur et son œuvre ; le fonds Carlos Droguett possède divers manuscrits et textes inédits ; le fonds Juan Emar-Alice de la Martinière comprend divers feuillets manuscrits, articles de presse, correspondances et photographies ; le fonds Francisco Rivas Larrain rassemble des manuscrits, éditions originales et notes critiques su<r l’auteur et son œuvre.
(3). http://www2.mshs.univ-poitiers.fr/crla/fonds.asp
(4). Ces 5000 folhetos ont été réunis par Raymond Cantel en personne. D’autres ont été collectés par la suite, portant à 9000 le nombre actuel des folhetos du fonds.
(5). Salvador da Bahia (à l’époque appelée São Salvador da Bahia de Todos os Santos), fondée par les Portugais en 1549, fut le siège de l’autorité coloniale sur les territoires portugais du Brésil de 1720 à 1763. En 1763, Bahia a cessé de remplir cette fonction au profit de Rio de Janeiro.
(6). Région située à l'extrémité nord-est du Brésil. Elle regroupe les États de Ceará, Paraíba, Pernambuco, Sergipe, Alagoas, Rio Grande du Norte, Maranhão et Bahia. Le Nordeste peut être divisé en plusieurs zones : la zone de la mata, qui longe le littoral, où le climat est chaud et humide ; le sertão qui est chaud et sec, l’agreste qui est une zone de transition, mi-sèche, mi-humide, entre la mata et le sertão et le meio-norte, qui est aussi une région de transition, entre le Nord, le Nord-Est et le Centre-Ouest du Brésil.
(7). Diégues Júnior Manuel est né en 1912 à Maceió (Alagoas). Professeur et membre du Conseil Fédéral de la Culture, il s’est spécialisé dans l’étude des faits économiques et sociaux du Nordeste. Il a publié de nombreux articles dans divers journaux et revues, brésiliens ou étrangers. Entre autres, il est l’auteur de : O Banguê nas Alagoas, O Engenho de Açúcar no Nordeste, Etnias e Culturas no Brasil, Regiões Culturais do Brasil, O Brasil e os Brasileiros, Ocupação Humana et Definição Territorial do Brasil.
(8). « Dans le Nordeste, grâce à des conditions sociales et culturelles particulières, la littérature de cordel a pu voir le jour et devenir, à l’époque contemporaine, caractéristique de la physionomie même de la région. Des facteurs liés à la formation de la société y ont contribué : l’organisation patriarcale de la société, le surgissement de mouvements messianiques, l’apparition de bandes de cangaceiros et de bandits, les sécheresses périodiques qui provoquent des déséquilibres économiques et sociaux, les luttes entre familles, sont des facteurs, parmi d’autres, qui ont créé les conditions de l’émergence de groupes de chanteurs, comme instrument de la pensée collective et des manifestations de la mémoire populaire. » (Diégues Júnior Manuel, « Ciclos temáticos da literatura de cordel », in Literatura Popular em Versos-Estudos, Rio de Janeiro, Fundação Casa de Rui Barbosa, 1973, t. 1, p. 14).
(9). Sílvio Vasconcelos da Silveira Ramos Romero est né en 1851 à Lagarto (SE) et est décédé en juillet 1914 à Rio de Janeiro (RJ). Il fut folkloriste, essayiste, critique, professeur, chercheur et historien. Ses études minutieuses constituent une contribution fondamentale à l’histoire de la littérature brésilienne du XIXe et du début du XXe siècle. Entre autres, il est l’auteur de Contos populares do Brasil (1882), Etnografia brasileira (1888) et de Estudos sobra e poesia popular no Brasil (1888). http://www.soutomaior.eti.br/mario/paginas/dicfrs.htm (pages consultées le 26 juin 2004).
(10). Roberto Câmara Benjamin est né en 1943 à Recife, dans l’État de Pernambuco. Il a été président de la Commission Nationale de Folklore, ainsi que directeur du Département de la Culture et de l’Education de l’État de Pernambuco. Roberto Câmara Benjamin a publié de nombreux travaux touchant aux domaines de la communication et du folklore. Il a été spécialiste d’une discipline qu’on appelle au Brésil Folkcomunicação. Il a publié plusieurs ouvrages, entre autres : Os Folhetos Populares e os Meios de Comunicação Social (1969), Literatura de Cordel, Expressão Literária Popular (1970), Religião nos Folhetos Populares (1970), A Festa do Rosário do Pombal (1976), Maracatus Rurais (1976), Os Congos da Paraíba (1977), Cambindas da Paraíba (1978), Maracutus Rurais de Pernambuco (1982), São Gonçalo – Uma Devoção reprimida (1984), Rabecas (1997).
(11). Raymond Cantel. op. cit., p. 32.
(12). Inácio da Catingueira, esclave et chanteur, naquit en 1845 dans l’État de Paraíba. Il s’est créé un mythe autour de ce cantador qui, grâce à son courage et son talent, a égalé l’homme blanc. Dans la mémoire du peuple nordestino, son nom, lié à celui de Romano Francisco Caluête, demeure encore aujourd’hui très célèbre. La peleja (duel poétique) qui les opposa a donné lieu à une série de versions et est devenue une légende pour la poésie populaire nordestina. Inácio da Catingueira mourut en 1881.
(13). Silvino Pirauá de Lima est né en 1848 à Patos das Espinhares dans l’État de Paraíba et est décédé en 1913 à Bezerros dans l’État de Pernambuco. Inventeur de la sextilha, il fut l’un des grands cantadores de son époque. Considéré comme très bon musicien et improvisateur talentueux, il a écrit plusieurs folhetos et diverses pelejas, dont la plus connue est celle qui opposa Romano do Teixeira et Inácio da Catingueira.
(14). Romano Francisco Caluête, appelé aussi Romano da Mãe d’Agua ou Romano do Teixeira, naquit en 1840 à Teixeira et y mourut en 1881. Dans la légende nordestine, son nom est associé à celui de l’esclave Inácio da Catingueira ; il est considéré comme le plus grand cantador de son époque.
(15). Raymond Cantel. op. cit., p. 32.
(16). Luís da Câmara Cascudo est né le 30 décembre 1898 à Natal dans l’État de Rio Grande do Norte et est décédé dans la même ville le 30 juillet 1986. Il fut écrivain, folkloriste, historien, anthropologue, avocat et journaliste. Grand connaisseur des manifestations culturelles brésiliennes, il a publié plusieurs œuvres, notamment Contos tradicionais do Brasil (1946), Dicionário do Folclore Brasileiro (1952), ou encore Geografia do Brasil holandês (1956).
(17). Voir le catalogue de l'exposition 100 anos de cordel. A história que o povo conta, São Paulo, SESC, 2001.
(18). Gilmar Carvalho, Patativa poeta pássaro do Assaré, Fortaleza, Ed. Inside Brasil, 2000, p. 133.
(19). En mars 2003, dans le cadre du programme EDI (projet Environnements Documentaires Interactifs) – 12ème Contrat de Plan État-Région –, j’ai effectué un stage de formation à l’utilisation des deux appareils Digibook (les scanners 6002 RGB et 5600) installés à la M.S.H.S. de Poitiers, et à l’utilisation du logiciel Book Restorer permettant de faire de la retouche ou du traitement d'image. Grâce aux programmes Digibook et Book Restorer, j’ai été en mesure de numériser et restaurer l’ensemble de l’œuvre d’Apolônio Alves dos Santos présente au Fonds Raymond Cantel.
(20). La numérisation est la transformation d’un document analogique en fichier informatique numérique.
(21). Pour le Fonds Raymond Cantel, une copie de la numérisation de l’oeuvre du poète Apolônio a été faite en mode image au format TIFF, pour des questions de sauvegarde et de préservation. Les fichiers TIFF sont utilisés pour l'archivage d’images de qualité, sans perte, mais occupent un espace de stockage très important.
(23). Interactivité : c’est la possibilité que le lecteur a d’intervenir sur le déroulement d’un programme multimédia en cliquant sur des mots clés ou des icônes.
(24). Hypertexte : textes comportant des mots cliquables permettant d’accéder à d’autres textes ou à d’autres documents.
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