Sur les pas de Raymond Cantel, de l'Europe carolingienne au Brésil contemporain

Raísa Bastos
Paris Ouest Nanterre La Défense, EA 369 / EA 3931
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Il y a quelques années, ma passion pour la recherche, et plus particulièrement pour l’étude du cordel, émergeait lors de mes recherches au CRLA-Archivos de Poitiers, où j’ai pu consulter le Fonds Raymond Cantel. C’est en effet grâce à ce fonds que j’ai pu avoir accès au folheto dont j’avais besoin – Roberto do Diabo – et qui me permettait d’effectuer, dans le cadre de mon Master, une étude comparative entre la version française de Robert le Diable datant du XIIIe siècle, et la version brésilienne de Leandro Gomes de Barros, imprimée en 1974.

Je consacre toujours actuellement ma recherche à la compréhension d’un parcours textuel reliant ces deux mêmes zones géographiques, l’Europe et le Brésil, deux cultures au sein desquelles j’ai grandi. Parcours, cette fois-ci, non plus d’une seule histoire, mais de tout le cycle d’histoires carolingiennes, présentes en Europe au Moyen-Âge et se retrouvant, comme l’on sait, dans divers titres de folhetos de cordel. Raymond Cantel a été très sensible à cette dimension de la littérature de cordel ; plusieurs exemplaires de folhetos à thématique carolingienne se trouvent au CRLA, c’est pourquoi il m’a semblé pertinent de présenter, dans le cadre du colloque « Viva Cordel ! », les articles qu’il a écrits concernant la transmission de la matière carolingienne au Brésil. (1) Il s’agit principalement de deux articles dans lesquels Raymond Cantel s’attache à ouvrir des pistes, à indiquer des voies de recherche à ses lecteurs ou auditeurs, comme il le dit lui-même :

  • « De Roland à Lampião ou la littérature populaire du Nordeste brésilien », dans Etudes, Littératures orales, Paris, 1979. (2)
  • « La persistencia de los temas medievales de Europa en la literatura popular del Nordeste brasileño », Actas del Tercer Congresso Internacional de Hispanistas, México, El Colegio de Mexico, 1970. (3)

Dans le premier article, le titre nous donne un aperçu de la transformation d’un personnage traditionnel européen, Roland, en un autre personnage traditionnel brésilien, Lampião. Il est intéressant de remarquer d’emblée la coexistence de ces deux personnages dans la littérature de cordel : il n’y a pas eu disparition d’un personnage au profit d’un autre, Roland continuant d’exister aux côtés de Lampião, mais plutôt façonnement national à l’image du personnage venu d’Europe (et inversement, pourrait-on dire, Roland serait transformé en fonction du terrain culturel imprégné par ses histoires).

Dans le deuxième article, c’est la notion de persistance qui est la clef de sa réflexion, mise également en rapport, dans d’autres articles, avec les notions de présence et de survivance – nous y reviendrons. Persistance, cette fois-ci, non pas d’un personnage mais d’un cycle venu du Moyen-Âge, d’une « thématique », comme l’affirme le titre.

Nous avons également glané des éléments dans d’autres articles présents dans le même ouvrage quand cela nous a semblé pertinent. (4) Remarquons pour l’instant simplement la variété des supports sur lesquels ces articles ont été publiés : revues scientifiques, mais également magazines et journaux de vulgarisation, comme Le Monde ou Le magazine littéraire, ce qui nous montre que sa parole visait également à atteindre un public de non spécialistes.

Notre lecture sera transversale et visera à montrer comment fonctionne d’après R. Cantel, dans le cordel, cette matrice médiévale.

 

Présence et persistance du « médiéval » dans la littérature de cordel

Dans les articles précédemment cités, Raymond Cantel parle de Moyen-Âge et de « médiéval » selon deux sens qu’il est possible, d’après nous, de distinguer. Il s’agit à l’évidence de faire référence à l’univers d’origine des histoires carolingiennes et au contexte dans lequel le « texte » carolingien a été produit : le Moyen-Âge en tant que période historique européenne, ayant précédé le début de l’histoire du Brésil colonisé. Mais « médiéval » renvoie également à un Moyen-Âge représenté par la perception subjective collective que les nordestinos en ont.

Nombreux sont les exemples visant à montrer comment le médiéval est présent non seulement dans le quotidien du Nordeste, mais également dans la manière dont R. Cantel en parle, construisant sa représentation d’après l’analyse culturelle qu’il effectue. Il est remarquable, de ce point de vue-là, de voir que c’est toujours le terme de « trovador » (troubadour) qu’il utilise pour désigner le poète de cordel. Il va même jusqu’à le mettre en scène au début de l’article « De Roland à Lampião » :

Un attroupement au sein de la foule qui grouille sur la place de São Cristóvão le dimanche matin à Rio de Janeiro. C’est le marché libre pour les gens du Nordeste et c’est Azulão, un poète populaire qui, microphone à la main, chante les vers rudes du dernier livret de sa composition. Sa voix, malgré l’amplificateur, domine à peine le vacarme et sa forte myopie rend la lecture difficile, mais il est radieux et sa foi est évidente. Tout autour, les migrants du Nordeste écoutent avec gravité. Ils ont retrouvé le pays de leur enfance pour quelques instants. C’est l’art magique du trovador qui apporte l’évasion, l’oubli momentané de l’exil. (5)

Un pouvoir est conféré au poète de rue dans cette manière de le représenter : celui de rendre présent un contexte lointain. La performance du trovador défie les barrières du temps et de l’espace. Non seulement pour les auditeurs nordestins qui retrouvent à travers elle des pratiques et des histoires issues de leur terre natale, mais également aux yeux du chercheur qui perçoit en elle un écho aux chants et récits du troubadour médiéval.

Cette imprégnation culturelle n’est toutefois pas simplement un biais épistémologique. Raymond Cantel cherche à montrer que la persistance des thèmes médiévaux dans le cordel n’est pas seulement un héritage textuel, mais avant tout une véritable mémoire vivante. Il nous rappelle, notamment, que l’on a fêté, au Brésil, les 1200 ans de la bataille de Roncevaux ; qu’il est d’usage, à la fin des années 1970, de donner aux enfants le nom des héros de la geste carolingienne, notamment les jumeaux qui reçoivent souvent les noms de Roland et Olivier. (6) D’autres nombreux exemples pourraient venir s’ajouter à ceux-ci, tous visant à montrer, dans l’article de Cantel, qu’une mémoire du Moyen-Âge est encore présente dans la vie quotidienne, et que celle-ci est étroitement liée aux textes de cordel issus de la tradition carolingienne, particulièrement nombreux en l’année 1978 où il rédige son article.

Ainsi, les textes de cordel sont les témoins les plus palpables d’un cycle d’histoires qui continue à vivre. Ceci peut être également observé au sein des textes, qu’ils soient explicitement des récits carolingiens ou non. Des comparaisons ayant recours au comparant carolingien sont en effet présentes dans des cordéis où cette thématique n’est pas centrale. Il s’agit d’images facilement reconnaissables par le public et les lecteurs :
Il partit aussi vite qu’Olivier
pour combattre Fierabras […]

 

Dieu vous rende votre aumône
offerte de bon cœur
qu’il vous donne un bon cheval
et bonne récolte en ces terres
qu’il vous donne un courage
comme celui de Roland […]

Il fit comme Olivier
et donna une leçon au guerrier […] (7)

Lorsque l’on observe ces références carolingiennes tirées du folheto A ilha misteriosa, on peut affirmer que celles-ci constituent un fonds culturel commun dans le contexte où ce texte a été produit, permettant au poète de faire fonctionner activement les connaissances et l’imaginaire du public auquel il s’adresse. Un autre exemple frappant se trouvant dans la Peleja de Francisco Sales com Manuel Ferreirinha, est également relevé par Raymond Cantel :

Vous, par votre langage
vous pouvez égaler Platon
et par le courage d’Olivier
luttant contre le géant païen
mais aujourd’hui voici
un bras avec la force de Roland (8)

Il nous montre ainsi qu’une mémoire du Moyen-Âge est particulièrement vivante dans l’univers du cordel à la fin du XXe siècle, cent ans après les débuts du cordel. Or c’est précisément cette thématique médiévale qu’il présente comme l’origine du cordel, le point qui la fonde et en constitue la « pré-histoire », comme il le dit lui-même.

 

Le cycle carolingien comme archétype du cordel

Un des aspects qui nous semble central dans ces articles de Raymond Cantel est le classement des folhetos qu’il propose. La typologie qu’il établit pourrait ne paraître, de prime abord, qu’une typologie de plus parmi les très nombreuses classifications proposées pour la littérature brésilienne de cordel. Idelette Muzart Fonseca dos Santos a inventorié les principales classifications de la littérature de cordel dans son ouvrage La littérature de cordel au Brésil, Mémoire des voix, grenier d’histoires. (9) Il s’agit du classement le plus récent qu’elle répertorie, datant de 1993 : il est essentiellement thématique, reposant en partie sur la double opposition passé/présent, tradition/création. Le voici reproduit :

 

Classification de R. Cantel

1. Cycle héroïque

  • Ancien : Carlos Magno, Romances, Cinco livros do povo
  • Moderne : Boeuf et cheval, Fazendas, Cangaceiros, « Soldats de Dieu » (Padre Cícero et Frei Damião)

2. Cycle ludique

Anti-héros, Contes d’animaux, Pelejas, Pornographie

3. Cycle religieux

Catholique, Protestant, Afro-brésilien

4. Cycle de l’information

Actualité dramatique, Calamités naturelles, Nouvelles insolites, Football, Politique locale


Mais ce qui nous semble tout particulièrement intéressant, c’est que nous pouvons y percevoir une progression gravitant autour du cycle carolingien, et s’en éloignant en quelque sorte par couches concentriques. Nous avons donc proposé une représentation de ce classement suivant une forme nucléaire, que nous pouvons voir dans le dessin schématique ci-contre.

             bastos1


Le premier point à signaler est le noyau du cordel, sa pré-histoire, constituée pour R. Cantel par la História de Carlos Magno e dos Doze Pares de França, de Jerônimo Moreira de Carvalho. (10) Ce serait l’ancêtre commun aux folhetos de cordel créés par la suite, l’un des deux livres présents dans toutes les fazendas à l’intérieur des terres, devant servir de référence pour la conduite séculière, aux côtés de la Bible qui constituait la référence spirituelle. Les épisodes favoris de l’histoire de Charlemagne fournissent le contenu des folhetos du cycle héroïque ancien, dont voici la liste présentée par Raymond Cantel :

Traições de Galalão e a morte dos doze Pares de França
O cavaleiro Roldão
Batalha de Carlos Magno com Malaco Rei de Fez
História de D. Genevra
A prisão de Oliveiros e dos seus companheiros
Roldão no Leão de Ouro
A batalha de Oliveiros com Ferrabraz
A morte dos doze Pares de França
A grande paixão de Carlos Magno pela princesa do anel encantado
O Prícipe Roldão e a Pricesa Lídia

À ceux-là il ajoute, toujours dans le même cycle, les « Livros do povo », ou « livres du peuple », répertoriés par Câmara Cascudo, (11) et les Romances, parce que ces deux catégories de textes se situent dans le vieux monde européen, que celui-ci soit représenté de manière réaliste ou idéalisée.

Vient ensuite le cycle héroïque moderne, cycle héritant de la même éthique de l’exploit, située toutefois dans le cadre de la vie quotidienne du Nordeste. Dans ce cycle sont donc présentes les histoires de bœufs et chevaux héroïques ; celles du monde des fazendas où le paysan valente (« vaillant ») se révolte contre son patron et finit par obtenir la reconnaissance sociale ; le cycle des cangaceiros ; et enfin celui des « soldats de Dieu », qui sont Padre Cícero et Frei Damião. Ces cycles représentent toujours des héros en devenir qui parviennent à se révolter face à une forme d’oppression. Les protagonistes de ces histoires revêtent tous les caractéristiques des protagonistes du cycle héroïque ancien. Si nous prenons l’exemple de Lampião, nous pouvons dire que, comme Roland, il est prédestiné, des prodiges ayant lieu lors de sa naissance. Il est également incroyablement précoce, réalise des exploits hors du commun et n’est abattu généralement qu’en raison d’une trahison. Citons un bel exemple issu d’une histoire de cangaço, As Lágrimas de Antônio Silvino por Tempestade, de Leandro Gomes de Barros : (12)

Eu acho a falta que faz-me
Todos meus companheiros
Qual Carlos Magno chorou
Por seus doze cavaleiros!
Nada me faz distrair,
Não deixarei de sentir
A morte dos cangaceiros

Antonio Silvino est le narrateur de ce passage où il exprime sa douleur suite à la mort de son acolyte Tempestade. Pour mettre en scène sa douleur, il se compare lui-même à Charlemagne, puis file et développe cette image dans les strophes qui suivent. L’éthique de l’exploit est bien évidente dans ce passage parallèlement aux lamentations lyriques du narrateur. L’assimilation à la rime entre « cavaleiros » et « cangaceiros » est également remarquable pour notre propos, puisqu’elle montre comment on passe d’une image à laquelle on fait référence à une véritable identification, qui gagne d’autant plus de force qu’elle passe par le son.

Enfin, l’empreinte du « médiéval » est également perceptible au sein des cycles plus éloignés du noyau. Nous allons nous contenter de les présenter rapidement ici pour ne pas trop étendre notre propos, sachant que le sujet mériterait une étude bien plus approfondie.

Dans le cycle ludique, le Moyen-Âge est présent notamment pour sa dimension carnavalesque, la célébration de ce qui est bas et vil, une inversion de l’ordre social habituel portée par la figure du anti-héros, et enfin la présence de la grivoiserie dans les cordéis pornographiques. La tradition des fables y a également sa place, sans oublier les pratiques médiévales de joutes oratoires et jeux partis. Le cycle ludique nous semble donc, par divers aspects, encore très proche d’éléments présents dans les esthétiques prédominant dans les textes médiévaux.

Plus largement, le cycle religieux est porteur d’éléments faisant écho à la littérature religieuse médiévale, notamment dans les vies de saints, amplement présentes dans les cordéis très nombreux sur Padre Cícero de Juazeiro do Norte.

Enfin, même dans le cycle de l’information, le goût du merveilleux et de l’exploit continue à dominer les récits de l’actualité dramatique, des calamités naturelles et de faits insolites.

Ainsi, le classement établi par Raymond Cantel semble permettre de penser avec clarté les correspondances existant entre certaines formes littéraires et certaines esthétiques propres au Moyen-Âge européen et la littérature de cordel, empreintes que les origines de cette pratique du texte ont pu laisser, non seulement sur le plan thématique mais également sous des formes rhétoriques, comme nous avons tenté de le présenter de manière succincte.

 

Relativiser l’héritage

Relativisons toutefois, avec Raymond Cantel, l’importance de l’héritage européen, qu’il tient à situer parmi d’autres influences possibles, lorsqu’il écrit que :

Dans les improvisations et dans les folhetos vit toute l’âme du peuple du sertão, avec les traces lointaines des légendes indiennes, des souvenirs africains et l’héritage européen apporté par les Portugais du XVIe siècle. (13)

Il nous semble important de garder à l’esprit cette ouverture prudente et juste dans le travail que nous poursuivons au sujet des sources européennes du cordel. Mais un fil est dégagé, un chemin est établi, ce qui l’amène à ajouter les mots que je lui emprunte en guise de conclusion :

Les héros des folhetos, redresseurs de torts, prophètes populaires, bandit de grand chemin, homme politique ; voire cheval ou taureau exceptionnel a toujours quelque dette envers Roland et les douze pairs de France. (14)

 

Bibliographie

Cantel, Raymond, La littérature populaire brésilienne, Poitiers, Centre de Recherches Latino-Américaines, 1993.

Cascudo, Luis da Câmara, Cinco livros do povo: introdução ao estudo novelístico no Brasil, Rio de Janeiro, José Olympio Editora, 1953.

Santos, Idelette Muzart-Fonseca dos, La littérature de Cordel au Brésil, mémoire des voix, grenier d’histoires, Paris, L’Harmattan, 1997.

 

Notas


(1) Raymond Cantel, La littérature populaire brésilienne, articles réunis par Jean-Pierre Clément et Ria Lemaire, Poitiers, Centre de Recherches Latino-Américaines, 2005.

(2) Ibid, p. 47-84.

(3) Ibid., p. 113-128.

(4) Raymond Cantel, « Brésil. La littérature populaire imprimée », Le Monde, Paris, 21 juin 1969 ; « La littérature populaire du Nordeste brésilien » (inédit), La littérature populaire brésilienne, op. cit., p. 85-110; « Le romanceiro du Nordeste : fascicules de colportage ornés de bois gravés : le cordel chante l’amour, les exploits de Roland ou les avantages du B.C.G. », Le Magazine Littéraire, n° 187, Paris, septembre 1982 ; « Survivances modernes de la littérature populaire au Portugal, les brochures de Lisbonne et de Porto », Poitiers, 1972.

(5) Raymond Cantel, « De Roland à Lampião ou la littérature populaire du Nordeste brésilien », La littérature populaire brésilienne, op. cit., p. 47.

(6) Ibid., p. 50.

(7) Extraits du folheto A ilha misteriosa, cité par Raymond Cantel et traduit en français, « De Roland à Lampião ou la littérature populaire du Nordeste brésilien », La littérature populaire brésilienne, op. cit., p. 50-51.

(8) Peleja de Francisco Sales com Manuel Ferreirinha, Ibid., p. 51.

(9) Idelette Muzart Fonseca dos Santos, La Littérature de cordel au Brésil, mémoire des voix, grenier d’histoires, Paris, L’Harmattan, 1997, p. 132-133.

(10) História do imperador Carlos Magno e dos doze paros de França, traduzida do castelhano, por Jeronymo Moreira de Carvalho e seguida da de Bernardo del Carpio que venceu em batalha aos doze pares de França, escripta por Alexandre Gaetano Gomes Flaviense, Nova edição, Rio de Janeiro, B. L. Garnier, 1892. (Il s’agit de l’une des nombreuses rééditions du livre).

(11) Luis da Câmara Cascudo, Cinco livros do povo: introdução ao estudo novelístico no Brasil, Rio de Janeiro, José Olympio Editora, 1953.

(12) Le passage cité est présent dans l’ouvrage d’Idelette Muzart-Fonseca dos Santos, op. cit., p. 158, en portugais mais également en traduction française.

(13) Raymond Cantel, « La littérature populaire du Nord-Est », La littérature populaire brésilienne, op. cit., p. 28.

(14) Ibid.